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Expulsions de Dikolo-Bali : Achille Mbembe mis sur le banc des accusés par Djeukam Tchameni

Concernant les déguerpissements de Dikolo-Bali, une récente sortie de l’universitaire camerounais qui enseigne en Afrique du Sud, Achille Mbembe fait grincer des dents. Notamment celles de l’homme politique Djeukam Tchameni qui accuse l’historien d’avoir publié un texte dans lequel il « stigmatise tous les chefs de la Côte »

Ci-dessous l’intégralité de sa réaction :

Pour un mouvement national contre l’accaparement maffieuse des terres. Le texte de Achille Mbembe contre. Les chefs Douala est problématique et franchement indigne d’un historien qui se veut sérieux.

1- il reprend à son compte les thèses coloniales les plus negrophobes : “grands imbeciles“ “incapables de se gouverner eux-mêmes “

2- il stigmatise tous les chefs de la Côte et ne reconnaît nulle part ceux qui ont résisté au prix de leur vie

3- il fait un mélange de genre extraordinaire. Que viennent chercher Um Nyobe, Ouandie, etc… qui ne sont ni des homologues, ni des contemporains des personnes vilipendées

Ce qui est le plus détestable c’est le message subliminal selon lequel les élites de certaines communautés sont plus « patriotiques » que celles des autres. Les faits historiques démentent absolument cette vilaine assertion.

Ceci dit, il était maladroit de s’opposer à l’érection d’une statue de Um Nyobe. Je ne suis pas sûr non plus que l’ethnicisation des magouilles inacceptables de Dikolo soit une approche productive.

Je viens d’être saisi par l’avocat d’une vingtaine de familles de Yaounde qui se sont vues dépossédées de leurs terres ancestrales pourtant titrées « pour cause d’utilité publique » au profit du groupe français Carrefour.

Partout au Cameroun, des familles sont en train d’être dépouillées de leurs terres par des fonctionnaires véreux corrompues par de puissants intérêts privés etrangers et nationaux notamment dans les regions du littoral, du Sud Ouest, du centre et surtout du Sud.

Cette pratique maffieuse n’a donc rien d’ethnique et doit être combattue comme un crime national. Nous devons lancer un mouvement national contre l’accaparement des terres.

DJEUKAM TCHAMENI

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