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La Turquie serait proche d’un accord avec l’Espagne pour lancer la construction d’un second porte-aéronefs


Devant initialement être un navire d’assaut amphibie susceptible d’embarquer, un jour, des chasseurs-bombardiers F-35B [à décollage court et à atterrisage vertical], le TCG Anadolu a été officiellement admis au service actif au sein des forces navales turques en tant que « porte-drones ». Ce qui est sans doute aller un peu vite en besogne étant donné que les deux types d’appareils qu’il sera censé accueillir – le TB-3 et le Kızılelma – sont toujours en développement.

Pour rappel, le TCG Anadolu a été conçu à partir des plans du navire d’assaut amphibie Juan Carlos I, construit par Navantia dans les années 2000 pour les besoins de la marine espagnole [Armada Española]. Affichant un déplacement de 27’000 tonnes pour 231 mètres de long et 32 mètres de large, il a également la capacité de mettre à terre l’équivalent d’un bataillon grâce à quatre péniches de débarquement. En outre, il pourrait, à l’avenir, accueillir une version embarquée de l’avion léger d’attaque Hürjet, développé dans le cadre d’un projet mené par Turkish Aerospace Industries [TAI].

À moins qu’un tel appareil soit mis en oeuvre depuis le pont d’envol du futur TCG Trakya, un navire [presque] similaire au TCG Anadolu, que la Turquie envisage de construire depuis au moins quatre ans, au titre de sa doctrine « Mavi Vatan » [« Patrie bleue »].

En novembre 2021, à l’occasion d’une visite du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à Ankara, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait dit vouloir accroître la coopération militaire entre la Turquie et l’Espagne… Et évoqué la construction d’un « porte-avions » plus imposant que le TCG Anadolu, ainsi qu’un celle d’un sous-marin, développé, à priori, à partir du S-80 conçu par Navantia.

Si ses relations avec la plupart des pays de l’Otan sont souvant compliquée [M. Erdogan s’est récemment absenté d’Ankara pour ne pas y accueillir Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, ndlr], la Turquie a en revanche de très bon rapports avec l’Espagne.

Ainsi, encore récemment, M. Sanchez a assuré que les relations entre les deux pays, « déjà intenses » continueront à se développer et que Madrid appartera son soutien à l’adhésion d’Ankara à l’Union européenne [UE].

Quoi qu’il en soit, lors d’un discours prononcé à l’occasion du centenaire de la République de Turquie, M. Erdogan a affirmé qu’un accord sur la construction d’un second « porte-avions » avec l’Espagne était proche.

« Nous conclurons un nouvel accord avec l’Espagne afin d’accorder à notre pays une version améliorée du navire TCG Anadolu et d’augmenter le nombre de nos porte-avions à deux », a en effet déclaré le président turc. Et d’ajouter :  »Aucune puissance impérialiste ne pourra empêcher la République turque d’emprunter le chemin vers le bonheur, le succès et la victoire ».

En tout cas, avec son partenaire turc SEDEF, Navantia se tient prêt à répondre aux besoins d’Ankara. En février dernier, via un entretien donné à Defence Turkey par Jorge Garcia Monendero, son directeur commercial pour l’international, le constructeur espagnol avait dit « attendre avec impatience de futures opportunités », comme l’éventuelle construction d’un navire jumeau du TCG Anadolu.

Photo : TCG Anadolu par Adem – CC BY-SA 4.0





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