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Etoudi : ‘la fin est simplement triste. Voici pourquoi Ça va dans tous les sens’

Avec l’annulation du défilé du premier mai à cause de la recrudescence des cas de Covid-19 de sérieux doutes planent sur la célébration du 20 mai. Les Camerounais arrosés ces derniers jours par de folles rumeurs alarmantes sur la santé du chef de l’Etat, doivent probablement attendre encore faire preuve de patience. Le défilé du 20 mai, toujours présidé par le chef de l’Etat risque aussi de ne pas avoir lieu. Pour le politologue Aristide Mono, c’est la fin du régime de Paul Biya qui est d’ailleurs mal négociée.

« La fin est simplement triste. Ça va dans tous les sens. La panique! La peur de l’impasse! Tous anxieux. Succession mal négociée ! », écrit-il sur sa page Facebook. L’analyste politique n’est pas le seul à s’interroger sur la situation qui prévaut au Palais de l’Unité. Même les proches collaborateurs du président de la République n’ont aucune idée du lieu exact où se trouve le chef de l’Etat.

En effet, alors qu’une bonne partie de la presse camerounaise avait annoncé le retour à Yaoundé du chef de l’Etat après un séjour de deux mois dans son village à Mvomeka’a, le journal français Africa Intelligence a révélé que les pontes du régime qui avaient fait fuiter l’information du retour par hélicoptère de Paul Biya a Etoudi s’étaient trompés. Paul Biya serait toujours dans son village avec un état de santé qui nécessite une la vigilance des médecins.

Pour Aristide Mono, l’incapacité de la présidence de la République à situer l’opinion sur la santé du chef de l’Etat ne présage rien de bon.

« Dans un pays normal, le cabinet civil réagirait directement, non pas pour déployer la police politique, mais pour situer l’opinion. Malheureusement chez nous, ce sont des interrogations trop osées. À la limite, elles constituent de grosses infractions: outrage à chef d’État, questionnement subversif, tentative de rébellion et terrorisme.

Mais quel est ce pays où le président disparaît des radars pendant de longs mois, des rumeurs pas du tout joyeuses se développent au sujet de son état de santé et de ses capacités physiques et mentales, mais le cabinet civil reste toujours muet, le gouvernement aussi? », s’interroge-t-il. Pour lui, Paul Biya n’a pas besoin de cacher sa maladie. Il est un être humain comme tout autre et a donc le droit de se sentir mal.

« Un président reste avant tout un homme, normal qu’il tombe malade, normal qu’il viellisse, normal qu’il perde ses forces, normal qu’il meurt même. Il est d’abord un humain. C’est quoi ce mysticisme autour d’un être humain qui gère la vie de près de 24 millions d’autres êtres humains ? », ajoute-t-il.

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