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Diomaye Faye, Karim Wade et Khalifa Sall pas encore tirés d’affaire !


Le contrôle des parrainages, entamé depuis plus d’une semaine par le Conseil constitutionnel, est l’avant dernier virage vers la tenue de la présidentielle. Sauf miracle, les candidats qui passent le filtre du parrainage vont tous être sur le départ pour le scrutin du 25 février prochain. Au fur et à mesure que s’approche cette date, si importante dans la marche de notre démocratie, des profils se détachent au moment où les observateurs annoncent des élections ouvertes et inédites.

L’élection présidentielle du 25 février constitue le 12ème rendez-vous du genre depuis l’indépendance du Sénégal en 1960. Elle n’est pas qu’une de plus sur cette longue liste de scrutins présidentiels, elle revêt un caractère inédit par rapport aux précédents. En effet, l’élection à venir est la toute première que le président organise sans y participer. Depuis sa communication du 3 juillet dernier, le président Macky Sall vit les derniers moments de son magistère long de 12 années. Cependant, son parti et ses alliés n’ont pas dit leur dernier mot et peaufinent depuis lors leur stratégie de (re)conquête du pouvoir dans un contexte à tout le moins hostile.

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La pléthore de candidats pas évitée

Contrairement à l’élection de 2019 où seuls 5 candidats ont été autorisés à briguer le suffrage des Sénégalais, la présidentielle prochaine risque d’être plus animée en termes de prétendants au « trône ». Malgré le filtre du parrainage, 21 candidats dépassent déjà cette étape cruciale et sont dans le starting block pour la présidentielle. Cette aisance d’enjamber le pont du parrainage, de la part même de quelques novices en politiques, s’explique par le fait que le nombre de parrains requis a été revu à la baisse lors du dialogue national.

Initialement situé entre 0,8% et 1% des inscrits, le nombre de parrains obligatoire se retrouve entre 0,6% minimum et 0,8% maximum du corps électoral. Cette modification a été validée par les députés lors d’une session extraordinaire le 17 juillet dernier. Elle vient alléger les conditions de participation au scrutin majeur du calendrier électoral tout en veillant à éviter que se reproduise le scénario ubuesque des législatives de 2017. D’ailleurs, la ribambelle de candidats à ces élections-là, 47 listes précisément, avait créé un chaos indescriptible et un précédent dangereux à l’expression du choix des électeurs.

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La vérification des autres éléments constitutifs

Nonobstant les nombreux griefs dont le Conseil constitutionnel fait de la part de certains candidats ou leurs mandataires, l’institution a acté depuis hier la validation d’une pléthore de candidats. La vérification des autres éléments constitutifs du dossier de candidature ne devrait pas, sauf miracle, retenir des prétendants déjà retenus. Le seul élément qui devrait intervenir en défaveur de certains d’entre eux reste relatif au casier judiciaire de certains potentiels candidats qui ont eu maille à partir avec la justice, étant entendu que la caution était une condition pour valider l’étape des parrainages.

Et là aussi, les hommes et femmes bénies par le Conseil constitutionnel, peut-être à l’exception de Bassirou Diomaye Faye, Karim Wade et Khalifa Sall, n’ont guère de soucis à se faire. Quand bien même les deux derniers nommés ont bénéficié d’une amnistie, l’interprétation de la loi à laquelle nous a habitués ceux qui ont voix au chapitre n’exclut plus aucune possibilité de voir les choses mal se passer pour eux. Quant à Diomaye Faye, le plan B du Pastef, les lourdes accusations portées contre lui ne militent pas en sa faveur même si l’homme n’est pas encore jugé. Pourtant, « dans un Sénégal normal, normé et calibré », pour parler comme Serigne Mansour Sy Djamil, ces supputations n’auraient guère eu lieu.

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Par Khalifa Ababacar Gaye/SeneNews

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