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Des Rafale de la 30e Escadre vont se frotter à des F-35A/B dans le ciel britannique


En 2021, l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE] avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir l’exercice Atlantic Trident sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Même si les F-22A Raptor annoncés firent faux bond, le plateau fut particulièrement relevé. En effet, outre la participation, notamment de Rafale [air et marine], de Mirage 2000, de Pilatus PC-21, d’Alphajet et d’avions ravitailleurs A330 MRTT Phénix, les F-35B de la Royal Air Force et de l’US Marine Corps [USMC], alors embarqués à bord du porte-avions HMS Queen Elizabeth, furent sollicités, de même que douze F-35A du 388th Fighter Wing. Au total, soixante aéronefs avaient été engagés, dont cinquante avions de combat.

Depuis, le contexte sécuritaire a radicalement changé, avec la guerre en Ukraine et les tensions au Proche-Orient. Aussi, le format de l’édition 2023 d’Atlantic Trident, qui a débuté le 31 octobre au Royaume-Uni, est apparemment plus modeste qu’il y a deux ans. D’ailleurs, la RAF, qui l’organise, n’a pas encore fait la moindre communication à son sujet…

De son côté, l’US Air Force a annoncé la participation de ses F-35A, de ses F-15E Strike Eagle basés à Lakenheath [Royaume-Uni] ainsi que celle de ses avions ravitailleurs KC-135 Stratotankers. Mais elle n’a pas précisé le nombre d’appareils concernés. Et elle a également annoncé l’engagement des F-35B [à décollage court et à atterrissage vertical] britanniques, ceux-ci devant être mis en oeuvre, comme en 2021, depuis le HMS Queen Elizabeth. La RAF engagera également des Eurofighter Typhoon et des A330 MRTT « Voyager ».

Si l’US Air Force a assuré le service minimum en matière de communication, l’armée de l’Air & de l’Espace a été plus précise au sujet de sa participation à Atlantic Trident 23. Celle-ci sera cependant modeste dans la mesure seulement quatre Rafale de l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine de la BA 118 ont rejoint la base de Waddington pour cet exercice. Le dispositif français, qui mobilisera 200 aviateurs jusqu’au 10 novembre, sera complété par un avion ravitailleur A330 MRTT « Phénix » et un E-3F AWACS de la 36e Escadre de Détection et de contrôle aéroportés.

Selon l’AAE, Atlantic Trident 23 mettra l’accent sur « opérations en milieu contesté » dans un « conflit de haute intensité ». Ainsi, les équipages engagés auront « à planifier, exécuter et débriefer des missions complexes dans un environnement tactique non-permissif réaliste en intégrant des menaces air-air et surface-air, un Command & Control [C2] avec une mise en œuvre des liaisons de données tactiques ».

Et d’ajouter : « Les procédures utilisées répondront au standard otanien, toujours dans l’objectif d’améliorer la connaissance mutuelle de chacune des nations participantes et de favoriser leur interopérabilité ».

Les exercices de type COMAO [COMposite Air Operation] viseront à éprouver les capacités d’attaque et de défense aérienne des participants, l’objectif étant de « rester au rendez-vous des opérations dans le contexte actuel ».

Pour rappel, les exercices « Atlantic Trident » sont régulièrement organisés depuis 2015 [celui de cette année est le quatrième, ndlr], dans le cadre de l’Initiative stratégique trilatérale [TSI pour « Trilateral strategic initiative »], lancée en 2010. Celle-ci vise en premier lieu à favoriser le partage des savoir-faire techniques et opérationnels entre Français, Britanniques et Américains.

Photo : AAE/ Archive





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