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Cameroun : plusieurs cadres d’Elecam impliqués dans un gros scandale

Le président du conseil électoral, Enow Abrams Egbe a présidé, ce 24 mars au palais des sports de Yaoundé, la première session ordinaire de l’année, alors que les mandats de 14 membres sur les 18 sont forclos.

Les membres du Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam) étaient réunis hier à Yaoundé, dans le cadre de leur première sessionordinaire de l’année 2022. Les travaux étaient présidés par Enow Abrams Egbe, président dudit conseil. Dans son allocution, l’ancien gouverneur derégion a précisé que les travaux portaient sur la reddition des comptes,notamment la gestion opérationnelle de la structure, à travers l’examen etl’approbation du compte administratif, du compte de gestion et du compted’emploi de la dotation spéciale du Conseil électoral. Il était égalementquestion, à l’appui de la feuille de route, le rapport trimestriel de la direction générale des élections de janvier à mars 2022.

Ces travaux se tenaient dans un contexte marqué par la forclusion des mandats de 14 membres sur les 18 que compte le Conseil électoral. Parmi les membres dont les mandats sont frappés de forclusion figure en bonne place, le président du Conseil électoral, Enow Abrams Egbe, la vice-présidente, Apolline marie Amugu née Abena Ekobena et 12 autres membres, ce depuis le 25 avril 2021. Selon la loi du 19 avril 2012 portant Code électoral en son article l’article 13 (1) qui énonce :
« Lemandat d’un membre du conseil électoral prend fin dans les cas ci-après :
non renouvellement du mandat ; démission ; décès », les membres suscités dont les mandats courent depuis 2017, date de signature des décrets présidentiels qui leur donne mandat pour représenter l’institution en charge de l’organisation et la supervision des processus électoraux et référendaires et agir en son nom, a expiré depuis le 25 avril de l’an dernier, soit depuis environ 11 mois, ce 25 mars 2022. Conformément à cet article, le président et la vice- présidente, dame Njeuma, née Dorothy Limunga, Cécile Bomba Nkolo, Adamou Ali, Jules Mana Nschwangele, Sadou Daoudou, née Lady Bawa, Thomas Ejake Mbonda, Pierre Roger Efandene Bekono, Haman Dahirou, Elie Mbonda, membres dont le mandat avait été renouvelé le 25 avril 2017, aurait dû rendre leur tablierdepuis le 25 avril 2021. Faute de l’avoir pas fait, les actes de gestion posés par ces personnalités hors mandat courent le risque de voir ceux-ci frappés de nullité, notamment les résolutions d’hier qui portent sur l’approbation ducompte administratif, du compte de gestion et du compte d’emploi de ladotation spéciale du Conseil électoral. Il était également question, à l’appui de la feuille de route, le rapport trimestriel de la direction générale des élections de janvier à mars 2022, comme le prévoit l’article 11 du Code électoral mentionné supra. Pourtant, il est à noter pour le déplorerque, le Conseil électoral d’Elections Cameroon tient régulièrement ses sessions ordinaires dont (cinq au total), convoquées par son président Enow Abrams Egbe. Lors de la précédente session tenue, le 21 décembre 2021, il avait été question de définir les grands axes du budget 2022 d’Elecam et de réfléchir sur un plan de formation continu des personnels, en prévision du cycle électoral 2023-2025, précise le journal Mutations de 08 février 2022. Par ailleurs, si la justice venait à décider d’une application stricte de la loi, ces personnalités se verraient contraintes de rembourser les salaires et avantages indûment perçus depuis le 25 avril 2021.

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