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Volonté excessive de pouvoir : voici la vraie relation entre Paul Biya et Ferdinand Ngoh Ngoh

Selon plusieurs analystes politiques, il est largement admis que le ministre d’État ne peut pas se substituer au président de la République. Cependant, ces derniers temps, une certaine chronique circulant sur les réseaux sociaux laisse entendre qu’un proche collaborateur du chef de l’État, surnommé « l’homme à la Punk » en référence à Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’État et secrétaire général de la présidence de la République, manifesterait une volonté excessive de pouvoir, avec une ambition présumée de mettre en minorité Paul Biya, qui est au pouvoir depuis plus de 40 ans.

Le journal Le Messager rapporte que le ministre aurait utilisé l’expression « sous hautes instructions du Chef de l’État » pour exprimer son désir de conquérir le pouvoir suprême et d’isoler l’actuel détenteur du poste. Cependant, selon un membre du pouvoir Biya cité par le journal, il est impensable que Ngoh Ngoh, même en tant que ministre d’État et proche collaborateur du Président Paul Biya, puisse s’arroger cette autorité sans avoir reçu une instruction officielle. Selon cette même source, si cela se produisait, Ngoh Ngoh serait immédiatement limogé.

Il est vrai que le ministre d’État, en tant que secrétaire général de la présidence de la République, est un collaborateur direct du président. Des sources diplomatiques contactées par Le Messager soulignent que Paul Biya est très jaloux de son pouvoir et qu’il ne plaisante pas à ce sujet. Au Palais de l’Unité, où il travaille depuis 40 ans, Paul Biya est considéré comme la personne la plus importante. Il travaille seul dans son bureau situé au troisième étage, sans secrétaire à ses côtés. Son conseiller spécial, un militaire du nom de Fouda, est chargé de faire le relais des dossiers et parapheurs ainsi que de transmettre les instructions et convocations aux collaborateurs du président.

Bien que le ministre d’État soit considéré comme un collaborateur direct du président, il ne bénéficie pas d’un accès direct à celui-ci. C’est le président lui-même qui l’appelle pour les audiences lorsque cela est nécessaire. Lorsqu’il est convoqué en audience par le président de la République, le ministre d’État est reçu par la sécurité, puis introduit par le protocole d’État pour rencontrer le président, selon une source bien informée à Etoudi citée par Le Messager.

Une fois l’audience terminée, le ministre d’État retourne au secrétariat général de la présidence de la République, situé loin du bureau du président. Contrairement à ce qui est souvent murmuré, il n’est pas aux côtés de Paul Biya lors de sa lecture des parapheurs. Il serait erroné de penser cela, selon une autre source bien informée au Palais de l’Unité, citée par Le Messager.

En résumé, le ministre d’État ne peut pas se substituer au président de la République, selon les analystes politiques.

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