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Torture dans l’immeuble Ekang : Voici les images de surveillance issues d’une caméra cachée

L’enquête autour de l’assassinat de Martinez Zogo déchaîne les passions. Il tarde à une grande partie de l’opinion publique de voir les principaux suspects derrière les barreaux. Et pour cause, les accusations sont absolument graves.

A commencer par Justin Danwe le chef commando qui aurait supervisé le kidnapping, la torture et le meurtre du journaliste.

Dans ses aveux au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), le patron des opérations spéciales à la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) aurait laissé entendre qu’il a reçu l’ordre formel de supplicier Zogo et de l’achever.

Et cet ordre, tenez-vous bien, viendrait du ministre de la Justice, Garde des sceaux Laurent Esso qui a été contacté par appel téléphonique par l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou BelingaLaurent Esso aurait demandé à son interlocuteur de « finir le travail ».

La suite, tout le monde la connaît déjà : Martinez Zogo a été retrouvé mort à Ebogo (quartier de Yaoundé) le corps en décomposition avancée avec des signes de torture avancés : doigts coupés, yeux enfoncés, corps enflé, etc.

Selon les informations de Jeune Afrique, une audition du ministre Laurent Esso est devenue indispensable pour la suite de l’affaire. Mais surtout, elle servirait à « clarifier la version de Justin Danwe » qui prendrait un vilain plaisir à raconter aux enquêteurs une chose aujourd’hui et son contraire le lendemain. Sacré Justin.

On sait de sources sures que le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire réclamé le 14 février dernier un complément d’enquête au Secrétariat d’Etat à la défense (SED).

En l’état actuel des choses, Justin Danwe aurait déjà servi trois (03) déclarations différentes. Dans la première, « il avouait être le responsable du commando ayant procédé à l’opération Martinez Zogo, lequel aurait été torturé puis tué dans l’immeuble Ekang, propriété de Jean-Pierre Amougou Belinga perquisitionnée par 160 gendarmes le 09 février », précise Jeune Afrique.

Dans la seconde, « Danwe donnait davantage de détails, ajoutant notamment que Jean-Pierre Amougou Belinga aurait été présent lors d’une partie de l’enlèvement, et que l’homme d’affaires aurait été en contact téléphonique avec le ministre de la Justice Laurent Esso, le 17 janvier, jour de l’enlèvement ».

Puis enfin, « le lieutenant-colonel Danwe affirme qu’il avait dirigé l’opération, mais qu’il l’avait fait à distance et qu’il n’était pas présent lors de l’enlèvement et la séance de torture, laquelle n’aurait cette fois pas eu lieu dans l’immeuble Ekang ».

Pourtant, le média cité rappelle que selon ses informations, « les enquêteurs affirment disposer d’images de surveillance, issues d’une caméra d’un centre commercial, qui prouveraient que Justin Danwe était bel et bien présent dans le quartier de l’immeuble Ekang le 17 février ».

Si c’est avéré, cela prouve que Justin Danwe ment et ne veut pas coopérer, ce qui pourrait aggraver son cas. De qui a-t-il justement peur ou qui essaie-t-il de protéger ? Ce sont des questions auxquelles nous ne tarderons pas à avoir des réponses.

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