Société Générale en difficulté : craintes de répercussions sur ses filiales africaines
La Société Générale, géant bancaire français, traverse une période difficile, marquée par des résultats financiers en baisse, une amende infligée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (Dgccrf) en France, et la perspective de suppressions d’emplois. Alors que le groupe s’apprête à présenter ses résultats annuels le 8 février prochain, plusieurs facteurs contribuent à une situation complexe.
Au troisième trimestre de 2023, la banque a enregistré un résultat net cinq fois inférieur à celui de la même période en 2022, s’élevant à 295 millions d’euros. De plus, le produit net bancaire (PNB) a connu une baisse de 6,2% sur un an, atteignant 6,19 milliards d’euros. La Dgccrf a infligé une amende de 4,5 millions d’euros à la banque pour des « prélèvements de commissions d’intervention non justifiées ».
En parallèle, le groupe Société Générale prévoit la suppression de plus de 500 emplois, principalement en France, dans le cadre d’un plan de réduction des coûts. Cette démarche s’inscrit dans un plan plus large baptisé « Vision 2025 », visant à fusionner les réseaux de banque de détail de Société Générale et Crédit du Nord, entraînant la suppression de 3 700 postes et 650 agences en France.
Face à ces difficultés, les observateurs craignent des répercussions sur les filiales africaines de Société Générale. Alors que le groupe connaît une croissance en Afrique, avec un produit net bancaire en hausse de 20% en 2022, la situation mondiale pourrait impacter ses activités sur le continent. Certains analystes estiment que la banque pourrait réduire ses ressources et ajuster sa stratégie, ce qui pourrait affecter les filiales en Afrique.
Les représentants du personnel s’inquiètent des mesures douloureuses qui pourraient suivre les annonces de réduction des coûts, tandis que les investisseurs attendent les conclusions d’une revue de portefeuille du groupe et des cessions d’actifs. En particulier, les filiales africaines pourraient être touchées par une réduction des ressources et un ajustement stratégique global de Société Générale.
Alors que le groupe Société Générale cherche à restaurer la confiance des investisseurs et à consolider ses activités en Afrique, la situation économique mondiale pourrait présenter des défis, et la surveillance attentive de la situation est essentielle pour évaluer les répercussions sur les filiales en Afrique et élaborer des stratégies d’atténuation appropriées.
