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Séquestration de Maurice Kamto à Douala: les précisions du sous-préfet de Douala 1er

Après deux jours de séquestration à l’hôtel, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a été accompagné hors de la ville de Douala par une forte escouade policière ce jeudi 2 décembre 2021 aux environs de midi.

C’est sous forte escorte policière que Maurice Kamto a quitté la ville de Douala ce jeudi 2 ‘décembre 2021. Loge à l’hôtel la vallée des princes située au quartier Akwa, celui qui a été séquestré pendant deux jours a finalement quitté la capitale économique du Cameroun sans avoir accompli l’objet de sa mission.

À Douala depuis le 30 novembre pour dédicacer des livres à ses lecteurs au restaurant la Chaumière de Bonapriso, il a été chassé de la capitale économique du Cameroun comme un malpropre. C’est après le pont sur la Dibamba limite naturelle entre le département de la Sanaga maritime et le Wouri que le leader du Mrc a été abandonné par la forte escorte policière qui raccompagnait.

Une escorte qui a suscité l’indignation des populations au regard de sa composition. Des pick-up de la police à bord desquels des hommes armés jusqu’aux dents. Un camion lance eau prêt à intervenir en cas de pépin, des forces de l’ordre près d’une vingtaine armes, Maurice kamto dans son véhicule était au milieu de ces engins qui ouvraient et couvraient la route.

Il n’y avait pas de possibilité pour l’ancien ministre délégué auprès du ministre de la justice garde des Sceaux de se dérober de ce décor sécuritaire que certains ont plutôt trouvé digne du rang d’un président de la république. Celui-ci était contraint de suivre ces guides jusqu’ à la fin. Et sans rechigner, l’homme qui promet l’alternance à la tête de l’État au Cameroun s’est laissé guider. Et à regagner la ville de Yaoundé selon les dernières informations.

Deux jours de turbulences

En fait Maurice Kamto qui vient de quitter la ville de Douala a libéré la Capitale économique du Cameroun prisonnière de sa présence. Après la rencontre avec les militants de son parti politique au bureau régional du Mic à Douala et la visite aux militants de son parti encore en prison, Maurice Kamto qui a émis le vœu de voir ses militants libérer avant la période de noël a immédiatement été séquestré dans son hôtel par les éléments des forces de l’ordre.

Car selon le sous-préfet de Douala 1er qui a interdit la cérémonie de dédicace, Maurice Kamto devait au lieu d’une décidasse d’ouvrage au restaurant la Chaumière organiser plutôt un meeting politique. D’où sa séquestration et même la fermeture momentanée du restaurant de Sam Mbaka président national de l’Afp.

Pour le faire, le,s éléments de force de l’ordre ont envahi l’hôtel ou celui-ci résidait. Avec des camions lance eau (Mami wata), un nombre impressionnant de policiers et gendarmes, ces derniers ont empêché Maurice Kamto de sortir. Après deux jours de séquestration, celui-ci n’est sorti que pour rentrer escorté sur Yaoundé.

Une histoire qui n’a pas laissé les observateurs indifférents, les avocats, les acteurs de la société civile. «C’est absolument regrettable pourtant le pays a un dispositif normatif impressionnant en la matière, sans compter les instruments juridiques internationaux, très nombreux, ratifiés en l’occurrence. Selon nous, l’interdiction de la dédicace du livre du Pr. Maurice Kamto dans un cadre clos n’est pas, en principe, de nature à entamer l’ordre public du fait de son objet : une dédicace d’un livre. Donc, sur ce point, on peut relever le caractère illégal de l’interdiction tout comme sa séquestration irrégulière dans cet hôtel, mettant ainsi en cause sa liberté d’aller et venir», s’est exclame Dr Louison Essomba.

Son indignation est partagée par maître Achille Leudjio qui condamne cet acte et estime que cela va affecter le Cameroun. «Il n’est donc pas exclu de voir le Cameroun être classé parmi les très mauvais élèves de la démocratie ; et alors nous n’aurons que nos yeux pour pleurer toutes les larmes de notre corps lorsque notre payes sera catalogué «d’État Voyou», bref le «cimetière des droits et libertés fondamentaux après ce qui s’est passé».

Pour Philippe Nanga coordonnateur de l’Ong un Monde Avenir, la séquestration de Maurice Kamto confirme que le Cameroun est une dictature. «C’est tout simplement ridicule que nous en soyons encore à ce niveau de la gouvernance dictatoriale et répressive. C’est un constat à la fois écœurant et rageant pour nous autres qui au quotidien s’emploient à promouvoir et défendre la démocratie et en particulier la liberté d’expression».

Embouteillage

Il faut dire que le passage de Maurice Kamto et sa séquestration par les éléments des forces de l’ordre ont causé de sérieux dommages aux populations de la capitale économique du Cameroun. Les routes ont été barrées pendant deux jours. D’où un manque à gagner criard sur le plan économique.

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