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REVELATION : Voici comment Amadou Ali a piloté de l’opération Épervier jusqu’à sa mort

Le Cameroun est en deuil. L’ancien Ministre d’état, ministre de la justice garde des sceaux Amadou Ali est décédé ce jour à l’âge de 79 ans. Né en 1943 à Kolofata et formé à l’ENAM, il a également occupé le poste de Secrétaire Général à la présidence de la République, Secrétaire d’État à la Défense et ministre d’État délégué à la présidence chargé de la Défense. Amadou Ali à aussi eu la réputation de tombeur des pontes du régime pour avoir conduit la poursuite des affaires qui ont envoyé derrière les verrous de hauts cadres de l’administration.

Jeune Afrique revient dans un article sur le parcours de cet homme d’Etat. En effet, il aura été l’un des piliers de l’opération Epervier qui a envoyé plusieurs hauts responsables du pays en prison.

« Bien qu’ayant quitté le gouvernement depuis le 5 janvier 2019, Amadou Ali était resté un personnage clé de l’entourage du chef de l’État camerounais, qui continuait de le consulter discrètement. Les deux hommes se connaissaient depuis près de quarante ans et avaient commencé à cheminer ensemble aux premières heures de présidence de Paul Biya.Lorsque ce dernier hérite du pouvoir après la démission d’Ahmadou Ahidjo, en 1982, Amadou Ali est délégué général au Tourisme, un poste aujourd’hui disparu équivalent à celui de secrétaire d’État. Un an après sa prise de fonction, Paul Biya le mute à la délégation générale de la gendarmerie, une première pour un diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) », rappelle Jeune Afrique.

« Cela n’empêche pas de nombreux gendarmes d’être mêlés à la tentative de coup d’État qui survient le 6 avril 1984. L’évènement va d’ailleurs modifier la trajectoire politique d’Amadou Ali. Membre de l’ethnie kanouri, il échappe au vent de suspicion qui s’empare de la capitale et qui vise les ressortissants du grand Nord en général et les Peuls en particulier. Le 24 août 1985, la direction générale est transformée en secrétariat d’État : Amadou Ali fait son entrée au gouvernement.Il y restera pendant trente-quatre ans sans interruption – un record de longévité. Il collectionnera postes et maroquins, étant tour à tour ministre d’État, secrétaire général à la présidence, ministre d’État chargé de la Défense, garde des Sceaux et vice-Premier ministre… Des années durant lesquelles il aura eu la responsabilité des dossiers les plus sensibles », précise le Magazine panafricain.

Il aura été celui-là qui aura été l’architecte en chef de l’opération Epervier.
« Maître d’œuvre de l’opération Épervier, lancée par Paul Biya en 2008 pour lutter contre les détournements de deniers publics, Amadou Ali était l’un des ministres les plus craints. C’est également lui qui était à la manœuvre dans le contentieux de Bakassi, et notamment dans le suivi des négociations avec le Nigeria. Son dernier grand dossier fut celui de la lutte contre Boko Haram.
Lorsque le président Biya déclare la guerre à ce groupe armé en mai 2014, alors qu’il se trouve à Paris, c’est Amadou Ali qui se tient à ses côtés, en lieu et place du ministre de la Défense, resté à Yaoundé. Il sera impliqué dans plusieurs opérations de négociation avec les membres de la secte pour la libération d’otages. Sa propre épouse sera même kidnappée, avant d’être relâchée après quatre mois de détention », relève Jeune Afrique.

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