Nouvelle hausse des prix à la pompe au Cameroun : 840 Fcfa pour le super et 828 Fcfa pour le gasoil
Ce vendredi 2 février 2024, le gouvernement camerounais a annoncé une nouvelle augmentation des prix des carburants, alimentant les craintes d’un mécontentement populaire. À l’exception du gaz domestique et du pétrole lampant, dont les prix restent inchangés à 6500 Fcfa la bouteille de 12,5 kg et 350 Fcfa le litre de pétrole, le super et le gasoil connaissent une hausse.
Selon un communiqué du Secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, le litre de super passe de 730 Fcfa à 840 Fcfa, soit une augmentation de 110 Fcfa en valeur absolue et de 15% en valeur relative. Le litre de gasoil s’établit désormais à 828 Fcfa, contre 720 Fcfa précédemment, représentant une augmentation de 108 Fcfa (+13%). Cette mesure gouvernementale entrera en vigueur à partir du 3 février.
La décision a été prise lors d’une réunion présidée par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, en compagnie de ses homologues des Transports, de l’Eau et de l’Énergie, du Travail et de la Sécurité sociale, ainsi que des représentants des syndicats des transporteurs et des forces de l’ordre, dans la salle de conférences de la Caisse nationale de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph).
Il s’agit de la deuxième augmentation des prix à la pompe au Cameroun depuis le 1er février 2023. Le gouvernement justifie cette décision en raison des « contraintes budgétaires croissantes » et pour « éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers ».
Le président Paul Biya avait déjà évoqué ces ajustements dans son discours du 31 décembre dernier, soulignant que la subvention aux carburants, qui était de plus de 1000 milliards de Fcfa en 2022, a été réduite à 640 milliards en 2023. Cette démarche gouvernementale s’aligne sur la volonté du Fonds monétaire international (FMI), qui préconise la suppression totale des subventions aux carburants pour créer un espace budgétaire en faveur des investissements productifs et des dépenses sociales. Face à cette augmentation, l’inquiétude grandit quant à un possible mécontentement au sein de la population camerounaise.
