Mystère et consternation : une journaliste retrouvée assassinée à Yaoundé
La capitale camerounaise est secouée par un nouvel acte de violence abjecte alors que la dépouille de Sylvie Louisette Ngo Yebel, une journaliste, a été retrouvée dans le troisième arrondissement de Yaoundé, quartier Nsam. Son assassinat survient dans un contexte où une vague d’attaques cible les journalistes au Cameroun, semant la peur et la consternation.
Les détails macabres de cet événement ont été révélés par Paul Chouta, un média local. Selon les proches de la victime, Sylvie Yebel aurait été enlevée par des individus non identifiés avant d’être froidement assassinée à Yaoundé. Son corps, marqué de traces de torture, a été découvert ce mardi matin dans le quartier Nsam, plongeant la communauté journalistique dans l’effroi.
Cependant, des questions troublantes entourent ce crime. Pourquoi l’alerte n’a-t-elle pas été lancée immédiatement après son enlèvement ? Pourquoi a-t-il fallu attendre deux jours avant que la situation ne soit évoquée publiquement ? Des interrogations légitimes qui soulignent les failles dans la réactivité des autorités face à de tels actes criminels.
Avant son tragique décès, Sylvie Louisette Ngo Yebel avait mené une carrière dévouée à la communication et à la préservation de l’environnement. Elle avait notamment travaillé comme chargée de communication pour diverses entreprises et organisations, dont la COMIFAC (Commission des Forêts d’Afrique Centrale). Son engagement en faveur de la biodiversité fait d’elle une perte douloureuse pour la société camerounaise.
Ce meurtre brutal vient s’ajouter à une série d’attaques visant les journalistes au Cameroun. Depuis janvier 2023, au moins quatre professionnels des médias ont été assassinés à Yaoundé, alimentant les inquiétudes quant à la sécurité des citoyens et à la liberté de la presse dans le pays. Chaque vie perdue est une tragédie, mais ces actes de violence répétés soulignent la nécessité urgente de garantir la sécurité des journalistes et de mettre fin à l’impunité des auteurs de ces crimes odieux.
