les animaux de compagnie bientôt acceptés en maison de retraite, une nouvelle formidable pour les résidents

Une bouffée d’air frais pour nos aînés. Le gouvernement vient d’approuver l’accueil des animaux de compagnie dans les Ehpad. Une décision chaleureusement applaudie par le président du Syndicat national des établissements et résidences pour personnes âgées. En permettant cette initiative, cela évite non seulement l’isolement des résidents, mais leur offre « une continuité par rapport à ce qu’ils avaient dans leur ancienne vie ». C’est ainsi une dose de réconfort bienvenue qui est intégrée au quotidien de ces établissements.

« C’est vraiment une mesure qui est extrêmement importante », a souligné Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences pour personnes âgées), invité sur franceinfo ce vendredi 1ᵉʳ mars. Autre bénéfice affiché suite à cette décision majeure : avoir des animaux en Ehpad « permet aussi pour des personnes de lutter contre la perte d’autonomie puisqu’on conserve une occupation, une routine et une responsabilité aussi vis-à-vis d’un être vivant. »

Des animaux bientôt autorisés aux côtes des seniors dans les Ehpad

Et les bénéfices ne s’arrêtent pas là pour les seniors. La présence d’animaux permet d’« éviter le stress et l’isolement, puisqu’on sait bien que les personnes âgées, et notamment lors d’une arrivée en établissement, sont assez en retrait. Ça permet des interactions sociales avec des salariés, avec d’autres résidents, puisque le fait d’avoir un animal avec soi, forcément, on a envie d’en discuter. Les gens posent des questions, touchent les animaux, ça permet donc d’être en lien avec d’autres individus. »

Dans le détail, chiens, chats et poissons pourraient ainsi être acceptés dès ce printemps 2024 dans toutes les maisons de retraite médicalisées. C’est ce qu’a expliqué Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, dans un message publié sur X (anciennement Twitter). « Je suis favorable (…) à ouvrir la possibilité dans la loi d’accueillir les animaux de compagnie en Ehpad », a-t-elle écrit. La ministre a invité les parlementaires « à se saisir de cet enjeu de société en vue d’humaniser davantage nos Ehpad » lors de leurs prochains débats sur la proposition de loi.

Des animaux qui permettent nombre de bénéfices pour les résidents des Ehpad

La ministre déléguée en charge des personnes âgées et handicapées, Fadila Khattabi, a dévoilé dans Télématin, sur France 2, les détails de cet amendement porté par le député LR Philippe Juvin. Le texte sera examiné en commission mixte paritaire (CMP) le 12 mars prochain. Si cette étape est concluante, un vote sur la proposition de loi aura lieu à l’Assemblée nationale une semaine plus tard, puis au Sénat le 27 mars. Si les parlementaires approuvent la disposition, Fadila Khattabi a assuré qu’elle serait « très vite appliquée ».

La séparation entre les personnes âgées et leur animal de compagnie en entrant en Ehpad est « un crève-cœur », a regretté la ministre. Elle souligne que les personnes âgées perdent leurs repères en quittant leur domicile, d’où l’importance de cette mesure qu’elle considère comme une « très belle avancée ». Fadila Khattabi a toutefois souligné la nécessité de rationaliser cette proposition de loi. Elle a expliqué que certains animaux ne seraient certainement pas acceptés. « Il va falloir être réaliste », a-t-elle averti, précisant, à titre d’exemple, que des animaux comme les boas ne seraient pas autorisés dans les Ehpad.

crédit photo : Shutterstock Un homme avec son chien

Une loi prochainement votée pour accueillir ces compagnons à quatre pattes dans les Ehpad

Du côté des structures, chaque établissement devra adapter « son cadre d’organisation et son règlement intérieur pour canaliser exactement les méthodes d’accueil et de fonctionnement de tout ce petit monde qui va cohabiter ». Il ne sera cependant pas possible de refuser totalement l’accueil, « les établissements, qu’ils soient publics, associatifs ou commerciaux », seront soumis à la loi, mais avec la nécessité que ce soit donc « bien réglementé et adapté à chaque établissement ».

crédit photo : Shutterstock Un chien installé sur son propriétaire

Quant à l’éventuelle charge supplémentaire de travail pour le personnel des Ehpad, Jean-Christophe Amarantinis estime qu’elle ne devrait pas avoir lieu « car ce sont bien les résidents eux-mêmes qui prendront en charge leurs animaux, puisque le but de cette réglementation, c’est bel et bien d’organiser une continuité et un lien entre ce qui se passait avant à domicile et dans l’établissement. Donc, c’est bel et bien le résident lui-même, dans la mesure où il est autonome, qui continuera à s’occuper de ses chiens, de ses poissons et de son chat. »