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Le Vietnam pourrait se procurer des chasseurs-bombardiers F-16 auprès des États-Unis


Depuis la chute de Saïgon [en 1975] et la dissolution de la force aérienne sud-vietnamienne, alors équipée de F-5 Tiger II, plus aucun avion de combat d’origine américaine ne vole actuellement au Vietnam. D’autant plus que, après sa victoire militaire, le régime communiste s’est naturellement tourné vers l’Union soviétique [puis la Russie] pour renforcer son aviation de combat.

Actuellement, la Force aérienne populaire vietnamienne dispose d’une dizaine d’avions de combat Su-27 « Flanker », de 35 Su-30 et de 34 Su-22. Et elle compte encore des MiG-21 « Fishbed », toutefois mis en réserve en 2010. Mais il n’est pas exclu que, dans un proche avenir, elle soit dotée d’appareils… américains.

À vrai dire, une « brèche » a déjà été ouverte avec la commande, en 2021, d’au moins trois avions d’entraînement T-6 Texan II auprès de Beechcraft [et qui doivent encore être livrés]. Mais il est question d’aller plus loin, à l’heure où, face à la Chine, les relations entre le Vietnam et les États-Unis se réchauffent.

En effet, dans la foulée de la récente visite du président américain, Joe Biden, à Hanoï, des discussions auraient été lancées en vue de conclure un accord censé concrétiser le nouveau partenariat entre les États-Unis et le Vietnam avec une importante vente d’armes à la clé. Et, selon l’agence Reuters, qui cite deux sources « proches du dossier », il serait question d’un achat de chasseurs-bombardiers F-16 par la Force aérienne populaire vietnamienne.

Si cela se confirme, alors cette dernière fera un « bond qualitatif », surtout s’il s’agit de F-16 « Viper ». Pour rappel, produit par Lockheed-Martin, cet appareil est équipé d’un radar AESA [antenne active], d’un ordinateur de mission avancé, d’une connectivité améliorée et d’un affichage de suivi de terrain [Center Pedestal Display].

« Nous avons des relations très productives et prometteuses avec les Vietnamiens en matière de sécurité et nous constatons un intérêt de leur part pour certains systèmes américains, en particulier tout ce qui peut les aider à mieux surveiller leur domaine maritime, peut-être des avions de transport et d’autres plateformes », a expliqué un responsable de l’administration Biden à Reuters.

L’enjeu pour Washington est double : il s’agit de renforcer les capacités militaires de Hanoï, qui a des différends territoriaux en mer de Chine méridionale avec Pékin [ce qui donne d’ailleurs régulièrement lieu à des tensions] tout en réduisant sa dépendance à l’égard de la Russie en matière d’armement. Pour cela, les États-Unis seraient prêts à accorder au Vietnam des facilités de financement afin de lui permettre d’acquérir des équipements censés être au-dessus de ses moyens.

Jusqu’à présent, et même si les échanges commerciaux entre la Vietnam et les États-Unis ont sensiblement augmenté lors de ces dix dernières années, les ventes d’armes américaines aux forces vietnamiennes, autorisées depuis 2016 avec la levée d’un embargo alors imposé par Washington, restent anecdotiques [environ 40 millions de dollars par an]…

Quoi qu’il en soit, lors de la visite de M. Biden à Hanoï, et en plus d’avoir conclu un accord sur la production de semi-conducteurs afin de garantir l’approvisionnement de l’industrie américaine, le Vietnam a donné aux États-Unis le statut de « partenaire stratégique global », au même titre que la Russie, l’Inde, la Corée du Sud et… la Chine, laquelle a d’ailleurs fait implicitement l’objet d’une mise en garde, dans un communiqué publié conjointement par les deux pays, le 11 septembre.

En effet, dans ce texte, M. Biden et son homologue vietnamien, Nguyen Phu Trong, ont dénoncé « les menaces ou l’usage de la force » en mer de Chine méridionale et défendu la « liberté de navigation et de survol » ainsi que la nécéssité de « garantir des échanges commerciaux sans contrainte ». En outre, les États-Unis ont pris l’engagement de « continuer de soutenir le développement par le Vietnam de ses capacités de défense autonome ».





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