Le verdict du Tribunal Arbitral du Sport est tombé
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) tranche. Le contentieux opposant le club de Molde à celui d’Abidjan City Football Club a été vidé. Datro Fofana, puis que c’est de son dossier qu’il s’agit, a vu son ancien club au pays être débouté par l’instance.
Le TAS a rendu son verdict dans le litige qui opposait Abidjan City Football Club au club norvégien de Molde, concernant le transfert controversé de Datro Fofana. Cette décision marque un tournant dans une saga juridique qui a captivé l’attention des amateurs de football tant en Côte d’Ivoire qu’à l’international.
La décision du Tribunal arbitral du sport
Dans un communiqué officiel diffusé il y a quelques heures, Abidjan City FC, évoluant en Division 3, a révélé les détails de la décision du TAS concernant leur ancien joueur, désormais sous les couleurs de Burnley en Angleterre, prêté par Chelsea. Le tribunal a statué en faveur de Molde, rejetant ainsi la requête présentée par Abidjan City FC et son représentant, Né Marco. L’argument central du rejet repose sur la prétendue inauthenticité de la signature de la mère de Datro Fofana apposée sur le contrat de transfert.
En conséquence, le TAS a estimé que l’existence même du contrat était remise en question, privant ainsi Abidjan City FC de toute réclamation sur le transfert du joueur. Cependant, cette décision n’a pas mis fin à la bataille légale. Abidjan City FC a décidé de porter l’affaire en appel devant la juridiction suisse, en la personne de Né Marco Taddei. Déterminé à faire valoir ses droits, le club de Division 3 refuse de se résigner et entend aller jusqu’au Tribunal Fédéral Suisse pour obtenir justice.
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Cette affaire trouve ses racines dans les accusations portées par Né Marco Taddei lui-même, qui affirmait en janvier 2023 dans l’émission Talents d’Afrique, avoir été victime d’un complot ourdi par Molde et le Comité de Normalisation de la Fédération Ivoirienne de Football (CN-FIF). Selon lui, le transfert de Datro Fofana vers Molde aurait été entaché d’irrégularités, privant ainsi Abidjan City FC d’une opportunité lucrative avec le club français d’Angers.
Datro Fofana, une formation pas si payante que ça !
Malgré le conte de fées vécu par Datro Fofana lors de son transfert à Chelsea, où il a connu une ascension fulgurante, Abidjan City FC n’a pas bénéficié des fruits financiers de la transaction. Le club n’a reçu qu’une indemnité modeste, correspondant aux droits de formation du joueur, évaluée à 72 000 euros (47,2 millions de Frs CFA), bien en deçà des sommes potentielles en jeu. Pour Abidjan City FC, cette bataille juridique représente bien plus qu’un simple litige financier ; elle incarne la lutte pour la justice et l’équité dans le monde du football professionnel.
Selon les règles de la FIFA, les clubs formateurs ont droit à une indemnité de formation lorsque l’un de leurs joueurs signe son premier contrat professionnel dans un club étranger. Cette indemnité est calculée en fonction du temps que le joueur a passé dans le club formateur entre les âges de 12 et 21 ans. Le montant de cette indemnité est déterminé en pourcentage du montant total du transfert du joueur. Plus précisément, la FIFA alloue 5 % du montant total du transfert à répartir entre les clubs formateurs pour chaque saison entre 12 et 15 ans, et 10 % pour chaque saison entre 16 et 23 ans.
Cependant, il existe un plafond pour cette indemnité, qui est fixé à un montant maximum de 90 000 euros par joueur. Il est important de noter que ces règles s’appliquent aux transferts internationaux et sont conçues pour garantir que les clubs qui investissent dans la formation des jeunes joueurs soient récompensés équitablement lorsqu’ils quittent le club pour poursuivre leur carrière professionnelle ailleurs.
