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Le « gunship » AC-130J Ghostrider pourrait échanger son canon de 105 mm contre des missiles de croisière


Si l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] envisage de doter les C-130H Hercules de l’escadron 3/61 Poitou d’une capacité d’appui-feu pour les opérations spéciales, ce qui en ferait une sorte de « Gunship », l’US Air Force est en train de revoir sa copie à ce sujet, faute de pouvoir faire évoluer un tel concept pour les engagements dits de « haute intensité ».

En novembre 2022, l’Air Force Special Operations Command [AFSOC] fit savoir qu’il venait de recevoir le 31e et dernier AC-130J Ghostrider… alors qu’il était censé en posséder au moins 37 exemplaires afin de lui permettre de remplacer ses AC-130U « Spooky », récemment retirés du service.

Pour rappel, dérivé du MC-130J Commando II [variante du C-130J Hercules dédiées aux missions spéciales], l’AC-430J « Ghostrider » affiche une puissance de feu considérable, avec ses deux canons [de 105 et de 30 mm] et sa capacité à emporter des missiles AGM-176 Griffin et AGM-114 Hellfire ainsi que des bombes GBU-39 et GBU-69 « Small Glide ». Chaque avion coûte 165 millions de dollars…

Seulement, si le « Ghostrider » est utile pour des opérations de contre-terrorisme ou de contre-insurrection, son intérêt est moins évident pour les interventions dans des environnements contestés. D’où la réflexion en cours au sein de l’AFSOC.

Selon Defense News, l’AC-130 Ghostrider pourrait donc perdre son canon de 105 mm [qui ne figurait intialement pas dans son cahier des charges, ndlr] pour la simple raison que celui-ci ne lui est plus d’aucune utilité s’il doit opérer sous la menace de missiles sol-air à longue portée et de missiles air-air.

« Avons-nous besoin du canon de 105 mm? Nous ne voulons pas nous enfermer dans des opérations strictement spéciales même si c’est là que réside notre expertise, [mais] nous souhaitons également étendre nos capacités et offrir également quelque chose à la force interarmées », a expliqué un officier de l’AFSOC au magazine spécialisé.

Afin de lui permettre d’opérer à une distance de sécurité, l’AC-130J pourrait emporter des missiles de croisière, soit sous sa voilure, soit conditionnés sur des palettes, un tel concept, appelé « Rapid Dragon », étant en cours de finalisation avec des AGM-158 JASSM-ER [Joint air-to-surface standoff missile – Extended Range].

En revanche, l’idée de remplacer le canon de 105 mm par une arme laser à haute énergie, comme cela a pu être avancé récemment, a fait long feu…

« Placer un laser à l’endroit où se trouve le canon de 105 mm produirait tellement de turbulences que cela perturberait le faisceau laser », a en effet expliqué une source de Defense News.

Parmi d’autres adaptations envisagées pour la « haute intensité », l’AFSOC évoque l’installation d’un radar à antenne active [AESA], résistant au brouillage, afin de permettre à l’AC-130J de mieux détecter les cibles potentielles, de cartographier le sol et faire de la « recherche air-air ». Et cela irait de pair avec l’intégration d’un nouveau système de mission pour accroître le partage d’informations tactiques en temps réel.

Cela étant, aucune décision n’est encore prise au sujet du canon de 105 mm. De par sa masse, son retrait ne serait pas si simple puisqu’il supposerait d’apporter des modifictions structurelles aux avions concernés. En outre, les AC-130J ne seraient pas tous concernés puisque, même si l’accent est mis sur la « haute intensité », le besoin en capacités d’appui-feu dans des environnements permissifs sera toujours là… Peut-être que les 17 appareils qui ont troqué leur canon M102 contre un GAU-XX de conception récente ne seront pas concernés par ces modifications.





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