Jusqu’à 800 euros de « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » versée fin octobre 2023 à 2 millions de salariés
Stanislas Guerini a fait une annonce marquante ce mercredi 25 octobre. Cette bonne nouvelle réjouira 2 millions de personnes. Le gouvernement va en effet verser une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. Son montant peut varier de 300 à 800 € bruts. Êtes-vous concernés ? Et si oui pour quel montant exactement ? On vous explique.
Alors que les Français ont de plus en plus de mal à finir le mois, 36% d’entre eux finissent le mois dans le rouge, selon le sondage réalisé par YouGov, cette nouvelle va être accueillie avec joie dans les foyers. L’arrivée de cette prime exceptionnelle devrait permettre de compenser un peu les effets de l’inflation qui reste très forte. Les prix des produits alimentaires ont en effet enregistré une augmentation de 9,6 % entre septembre 2022 et septembre 2023, après avoir connu une hausse de 11,2 % sur une période d’un an en août.
Faire plus pour ceux qui gagnent moins, c’est le sens de cette prime de pouvoir d’achat. @franceinfo pic.twitter.com/kFIu7Ain3y
— Stanislas Guerini (@StanGuerini) October 25, 2023
La situation des ménages toujours aussi difficile
Les augmentations salariales ont atteint des niveaux sans précédent en 2023 en France, d’après une enquête réalisée par le cabinet Deloitte. Cela concerne particulièrement les ouvriers et les employés (+4,6 %), en raison des augmentations successives du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic). Cependant, elles se rapprochent des taux d’inflation observés au cours des derniers mois, ce qui finalement n’a que peu d’impact sur le pouvoir d’achat des travailleurs.
Devant la persistance des prix élevés, les Français ont en effet maintenu leurs restrictions en matière d’achats. En août, les dépenses des ménages français en biens de consommation ont enregistré une baisse de 0,5 % par rapport au mois précédent, selon l’Insee. Les achats de biens manufacturés (-0,5 %), de produits alimentaires (-0,5 %) et d’énergie (-0,6 %) ont tous connu une diminution. Une situation qui va peut-être changer avec l’intervention du gouvernement.
Une prime exceptionnelle
Elle s’inscrivait parmi les initiatives annoncées en juin dernier pour renforcer le pouvoir d’achat des fonctionnaires, aux côtés de la révision à la hausse du point d’indice et de l’amélioration de la prise en charge des frais de transport. La « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » va bientôt se concrétiser. Au total, cette prime concerne près de 2 millions de personnes.
« À partir d’aujourd’hui, 2 millions d’agents publics de l’État et de l’hospitalière perçoivent une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat », a déclaré ce mercredi sur X, Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique. Cette prime, allant de 300 à 800 euros bruts, arrive « dans un contexte d’inflation persistante ». Elle sera versée aux « agents publics de l’État et de la fonction publique hospitalière dont la rémunération est en dessous de 3 250 euros bruts », explique le ministre.
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Qui sont les bénéficiaires ?
Parmi les principaux bénéficiaires, on trouve en premier lieu 750 000 enseignants. Dans le détail, « 500 000 enseignants (…) auront en moyenne 380 euros » et « 230 000 autres personnels ». Les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), percevront eux en moyenne 500 euros. De plus : « Ce sont 50 000 agents contractuels qui vont percevoir 800 euros, ce sont 40 000 policiers qui toucheront 300 euros, près de la moitié des agents de l’État, deux tiers des agents de la fonction publique hospitalière qui recevront cette prime », a déclaré Stanislas Guerini.
Ce programme fait partie de l’engagement global du ministère visant à renforcer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. C’est donc une réponse à la situation d’inflation actuelle. « Je veux faire plus pour les classes populaires et moyennes de la fonction publique, les agents les moins bien rémunérés, qui assurent nos services publics au quotidien. Dans le contexte actuel, c’est ma priorité », a déclaré Stanislas Guerini dans un communiqué rapporté par le Parisien.
