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Fortune : voici comment Amougou Belinga a financé vision 4

Les nouvelles ne sont pas bonnes pour Amougou Belinga. Sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines, celui qui se présentait comme l’un des plus grands hommes d’affaires du Cameroun est fragilisé par la publication sur les réseaux sociaux des documents qui révèlent l’origine d’une partie de sa fortune. Amougou Belinga est-il réellement le promoteur de la chaîne de télévision privée Vision 4 ? La question a toute son sens après consultation des documents qui font états des importes sommes injectés par l’Etat du Cameroun dans cet organe de presse.

Le premier document signé le 07 janvier 2020 par le payeur auprès de l’Ambassade du Cameroun en France atteste qu’un chèque d’un montant de 1,8 milliard a été tiré à « l’ordre de CARPA, pour le compte de Vision 4 ». L’avocat camerounais Amedee Dimitri Touko Tom est sous le choc après avoir pris connaissance du contenu de la note.

« Quand on croit avoir vu le pire et touché le fond, l’épicentre du séisme reste très profond.
On augmente les frais de visa pour financer vision 4 », a-t-il déclaré avant de se poser des questions sur le profil d’entrepreneur d’Amougou Belinga.

« Et dire que ce monsieur a été présenté comme un entrepreneur de talent », poursuit-il.

Le second document qui scandalise encore plus les internautes sur la toile est une note du ministre de l’économie , de la planification et de l’aménagement du territoire qui indique qu’il « est autorisé le virement de la somme de 1 521 750 000 (un milliard cinq cent vingt un millions sept cent cinquante mille) CFA représentant une subvention d’investissement public au profit de Vision 4 Télévision SA au titre d’appui aux initiatives du secteur productif ». Le document précise clairement que cette somme est imputable à la fameuse ligne 94.

Concrètement, le milliard et demi devrait servir à la « mise à jour de la régie centrale de Yaoundé, amélioration du système d’information, Arrimage sur satellite ARAB SAT, acquisition de matériel roulant et de transmission et certification du système de management, extension du studio central de Yaoundé ».

Avant la publication de ses documents, d’autres avait fuité sur les réseaux sociaux il y a quelques mois. A l’époque le ministre des finances avait pris la défense d’Amougou Belinga devant les parlementaires.

Les sénateurs camerounais ont interpellé le ministre des finances Louis Paul Motaze sur un financement accordé par l’Etat camerounais à l’homme d’affaires Amougou Belinnga afin que celui-ci puisse procéder à la construction de l’université privée dénommée « Institut Supérieur des Sciences, Arts et Métiers (ISSAM) ». Le document accordant la subvention au PDG du groupe l’Anecdote a fuité début novembre 2021 sur les réseaux sociaux. La pratique qui consiste à appuyer financièrement les opérateurs économiques est courante aux Cameroun selon les explications de Louis Paul Motaze. A la grande surprise de tous, il révèle que le montant perçu par Amougou Belinga et qui fait actuellement polémique est infime par rapport aux sommes touchées par certains professionnels de la communication.

« Si vous voulez qu’on reste dans le domaine de la communication, il y a eu des bénéficiaires qui ont eu cinq fois plus que ce que vous avez cité. J’ai ces données mais je ne mets pas ça dans les réseaux sociaux parce que je suis un responsable », a-t-il déclaré. Pour bénéficier de cette subvention de l’Etat, la condition est toute simple ; être porteur d’un projet important pour le pays.
« Le critère principal, le gouvernement doit savoir lorsqu’il est saisi par un agent économique, est ce que ce qu’il veut faire est important pour le pays », explique le ministre des finances interrogé sur les critères d’attribution des subventions à polémiques.

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