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Crise alimentaire au Cameroun : les familles de Maroua font face à la vie chère


Depuis quelques jours, la région de l’Extrême-Nord au Cameroun, en particulier la ville de Maroua, traverse une crise alimentaire sévère, plaçant de nombreuses familles sous le joug de la vie chère. Les raisons de cette situation critique sont multiples, combinant la destruction des plantations par les éléphants, les pillages perpétrés par la secte Boko Haram et d’autres défis tels que les inondations.

Un des principaux produits de base, le mil, voit ses prix flamber sur le marché local. Un sac de mil, qui était vendu à moins de 15 000 FCFA il y a deux ans, atteint désormais des sommets allant de 38 000 à 40 000 FCFA, selon la qualité des sacs. Cette hausse significative place de nombreux ménages dans une situation préoccupante, d’autant plus que le mil constitue la base de l’alimentation dans cette région.

Les éléphants, dans le Mayo Kani de la région de l’Extrême-Nord, ont détruit plusieurs hectares de mil et de maïs, impactant directement les récoltes. Dans les régions du Mayo Tsanaga et du Mayo Sava, les membres de la secte Boko Haram ont également contribué à la crise alimentaire en saccageant des champs et confisquant des sacs de mil. Les inondations dans le Mayo Danay et le Logone et Chari ont également causé d’importants dégâts, détruisant des hectares de champs de sorgho au cours des deux dernières années.

Les attaques continues de Boko Haram ont paralysé de nombreux cultivateurs qui n’ont pas pu travailler leurs terres depuis près de sept ans. Les pertes sont considérables, et la situation devient critique pour les familles déjà confrontées à la menace constante du groupe terroriste. Les cultivateurs appellent à un soutien urgent de l’État, notamment en termes de matériel agricole, d’intrants et de moyens financiers pour leur permettre de reprendre leurs activités agricoles.

Face à cette crise, des mesures ont été prises localement pour soulager la souffrance des familles. Le préfet du Diamaré, Jean Marc Ekoa Mbarga, a récemment mis en garde les commerçants véreux, et des ventes promotionnelles ont été organisées par des élites locales pour atténuer les effets de la famine qui guette la région. Cependant, la situation demeure préoccupante, et les appels à un soutien gouvernemental plus substantiel se multiplient.





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