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c’est quoi cette peur bien connue des psychologues qui empêche d’être heureux ?


Même dans cette quête universelle du bonheur, certains se tirent une balle dans le pied, par peur de l’atteindre. Vous vous reconnaissez dans cette situation ? Vous pourriez bien être victime de chérophobie. Une peur du bonheur ? Cela peut sembler étrange, mais il s’agit effectivement d’une phobie. Bien qu’elle ne soit pas encore officiellement répertoriée dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), plusieurs professionnels de la santé mentale l’ont déjà étudiée.

Ces personnes redoutent tellement l’idée d’être heureux qu’ils évitent activement toute pensée positive qui pourrait les conduire à l’épanouissement. Le bonheur ? Leur pire cauchemar. À noter que les chérophobes ne fuient pas le bonheur par désintérêt pour la joie ou l’épanouissement, mais plutôt par peur que cela soit éphémère. Pour eux, la perspective d’un bonheur soudainement éclipsé par des émotions sombres les hante constamment.

La chérophobie, une peur associée au bonheur

Dan Weijers, chercheur en philosophie à l’Université Victoria de Wellington, a indiqué : « Certaines personnes ne veulent pas être heureuses et surtout extrêmement heureuses ». Leur motif ? La crainte que trop de bonheur ne débouche sur du chagrin, ainsi que l’a rapporté le magazine ELLE.

La chérophobie revêt différentes facettes : elle peut se manifester par une incapacité à ressentir du plaisir face aux émotions positives, une tendance à éviter toute émotion, et même une déconnexion émotionnelle totale dans certaines situations, une obsession sur l’éventualité d’un lien entre bonheur et peine ou danger, ou encore des symptômes dépressifs.

Une femme qui traverse une émotion négative

crédit photo : Shutterstock Une femme qui traverse une émotion négative

Des profils davantage concernés par la chérophobie

Autre donnée à retenir : la chérophobie peut toucher certains profils de manière plus prononcée. Les introvertis, selon les observations de Healthline, seraient particulièrement concernés, tout comme les perfectionnistes, qui redoutent souvent que le bonheur soit synonyme de perte de productivité. Mais cette crainte peut aussi émerger chez ceux qui tentent de se protéger après avoir traversé des conflits, des drames ou des traumatismes.

Une étude publiée dans l’Indian Journal of Psychiatry en 2019 a souligné que les personnes ayant subi des traumatismes dans leur enfance étaient plus enclines à cette phobie, en particulier les femmes, et surtout celles ayant été victimes de violences sexuelles. Malgré le manque de recherches approfondies, la thérapie cognitivo-comportementale semble se profiler comme une solution potentielle pour traiter cette appréhension du bonheur.

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