Ce signe bien visible trahit même les menteurs professionnels, selon les experts en linguistique

À chacun de ses mensonges, le nez de Pinocchio s’allongeait, le trahissant ainsi. Cette histoire, petits et grands la connaissent, mais, rassurez-vous, il ne s’agit pas ici de faire l’analyse des nez de chacun, même s’il est bien connu que les menteurs ont tendance à y toucher. En fait, ce sont des experts en linguistique qui se sont penchés sur l’étude du langage susceptible de trahir un menteur. Alors prêt à devenir un détecteur de mensonges ?

« En dévoilant les marqueurs linguistiques de la tromperie, nous obtenons non seulement des outils pour détecter les mensonges, mais aussi des aperçus plus profonds sur les complexités de la communication humaine. (…) C’est un réel rappel du pouvoir du langage à révéler, dissimuler et influencer la réalité », commence par expliquer Sophie Vignoles, Cheffe de la production de contenu chez Babbel, plateforme d’apprentissage des langues en ligne, comme le rapporte Biba.

Menteurs chevronnés : des signes qui ne trompent pas

Parmi ces « marqueurs linguistiques de la tromperie », il y a le fait de ne pas fournir trop de détails. Lorsqu’une personne ment, elle a tendance à simplifier les choses pour éviter de se faire démasquer et pour garder un discours cohérent. De ce fait, si une personne habituellement bavarde devient soudainement plus succincte dans son récit, cela est un signal qui devrait mettre la puce à l’oreille et remettre en question sa crédibilité.

À l’inverse, selon les experts linguistiques, une personne trop éloquente, qui se perd dans les méandres de son histoire avec bien trop de détails, ne présage pas non plus que du bon. Cette dernière risque même de se trahir toute seule en en disant trop. Tout est finalement une question d’équilibre, entre ceux qui en disent trop ou ceux qui n’en disent pas assez.

crédit photo : Shutterstock Des signes permettent de déceler un menteur professionnel

Déceler un menteur à travers son langage

Un autre signe permet de déceler un menteur chevronné selon Babbel : le débit de parole. Une personne qui raconte des mensonges va avoir tendance à ralentir son débit et à devenir moins fluide dans son discours. En agissant ainsi, elle peut prendre son temps pour construire son récit, d’autant plus si celui-ci n’était pas prémédité. Ce changement soudain de rythme pourrait ainsi en dire long sur la véracité de ses propos.

Autre signe annonciateur que la personne vous mène en bateau : l’utilisation exagérée de disfluences telles que « euh », « alors », ou encore « je veux dire ». Chacun de ces petits mots prononcés est du temps de gagner pour le menteur. C’est en effet un moyen de boucher les trous pour pouvoir réfléchir à l’histoire qu’il est en train de tisser.

Enfin, des expressions telles que « En toute honnêteté » ou « pour être tout à fait franc » sont souvent utilisées par les mythos selon Babbel. Une personne qui insiste trop sur son honnêteté doit susciter la méfiance de son interlocuteur. À travers ces expressions, le menteur cherche à renforcer sa crédibilité. Mais en réalité, c’est tout l’effet inverse qu’il se passe, le fait de souligner son honnêteté éveille finalement les soupçons.

crédit photo : Shutterstock Homme qui semble douter des propos de son interlocutrice

En somme, chacun de ces signaux linguistiques devraient mettre la puce à l’oreille et seraient bien le signe que le menteur cherche à vous rouler dans la farine. Alors mieux vaut garder un œil (ou plutôt une oreille attentive !) la prochaine fois que vous échangerez avec quelqu’un.