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Cameroun-épidémie de choléra : vers la libération des prisonniers à Douala


• L’épidémie de choléra sévit au Cameroun depuis fin octobre 2021

• Actuellement, cinq régions connaissent des épidémies actives

• Au total, sept personnes incarcérées au sein de la prison centrale de New Bell à Douala sont mortes de choléra

L’épidémie de choléra qui sévit au Cameroun depuis fin octobre 2021 s’est intensifiée ces dernières semaines, avec une multiplication par plus de 3,5 des cas entre les semaines 10 et 12 (jusqu’au 27 mars) et avec une nouvelle propagation géographique à davantage de régions, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La région du Sud-Ouest est l’une des régions frontalières du Nigeria et elle est également confrontée à une crise humanitaire. Les mouvements transfrontaliers sont si fréquents qu’il est difficile de contrôler le mouvement des personnes entre le Nigeria et le Cameroun.

Au cours des cinq derniers mois, un total de 3 407 cas et 83 décès (CFR 2,4 %) ont été signalés.

Actuellement, cinq régions connaissent des épidémies actives, à savoir le Centre, le Littoral, le Nord, le Sud et le Sud-Ouest.

D’après Le Journal du Cameroun, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme demande aux autorités camerounaises de libérer les détenus de la prison centrale de New Bell menacés par la contamination au choléra.

Au total, sept personnes incarcérées au sein de la prison centrale de New Bell à Douala, capitale économique du Cameroun, sont mortes du choléra. La nouvelle a été rendue publique par le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie. Et malgré la riposte contre l’épidémie de retour au Cameroun en fin octobre 2021, la chaine de contamination n’est pas encore rompue. La prison centrale de Douala est d’ailleurs l’un des principaux foyers de la maladie dans la région du Littoral.

Au regard de cette menace qui réside au sein du pénitencier, la vie d’autres prisonniers pourrait être en danger. Le risque est davantage réel lorsqu’on sait que cet établissement pénitencier est en surpopulation. Il abrite au moins 3 500 personnes, un chiffre quatre fois plus élevé que sa capacité normale prévue lors de sa construction (environ 700 détenus).

De plus, selon nos confrères de camer.be, les prisonniers ne bénéficient pas des soins de santé de qualité.  La prison bénéficie d’un budget en médicament de 8 milliards de francs CFA par an, ce qui reste insuffisant pour couvrir les besoins.

C’est la raison pour laquelle Human rights watch plaide pour la libération des personnes menacées par ce vent de contamination au vibrion cholérique. L’organisation formule sa requête dans un communiqué récemment rendu public.

De retour au Cameroun en octobre 2021, l’épidémie de choléra progresse encore. Lors du Conseil de cabinet du 31 mars 2022, le ministre de la Santé public a annoncé que le pays nombrait 2097 cas positifs et 67 décès. Au début du mois d’avril, les statistiques ont affiché 4627 cas positifs dont 126 dans la Région du Littoral et 100 cas dans la région du Sud-Ouest. 29 districts de santé dans six régions sont touchés. Sur les six régions concernées, la région du Sud-Ouest et celle du Littoral sont les plus affectées.

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