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‘Brutalité’, ‘appui de l’armée’: révélations de Jeune Afrique sur le soldat Moja Moja

Soldat du BIR très engagé contre les sécessionistes, Moja Moja s’est fait remarqué par sa brutalité et des cas de tortures dont il s’est rendu coupable. Dans un article publié ce jeudi 25 août 2022 par Jeune Afrique s’est penché sur le cas de Chief Moja Moja, ce soldat du BIR qui fait ce qu’il veut et quand il veut.

« Chief Moja Moja, l’enfant terrible de Buea, est-il devenu incontrôlable? Militaire aguerri, fervent partisan de l’État unitaire et propagandiste invétéré, John Ewome Ekobo, dit chief Moja Moja, est l’un de ces hommes sur lesquels l’armée camerounaise s’appuie pour venir à bout des groupes séparatistes. Accusé d’exactions, il fait l’objet d’une plainte et la justice militaire a ouvert une enquête…Il est répertorié dans les registres officiels comme chef du village Bwassa, une bourgade située dans la banlieue Buea (région du Sud-Ouest), et comme soldat du bataillon d’intervention rapide (BIR). Mais si John Ewome Ekobo, dit chief Moja Moja, s’est fait connaître sur le front anglophone, c’est moins pour ses multiples casquettes que pour la singularité – et la brutalité – de son combat contre les séparatistes », écrit Jeune Afrique.

« Qu’il revête ses habits de chef traditionnel ou un treillis militaire, Moja Moja se dit doté d’une mission : celle de faire disparaître toute velléité indépendantiste dans le département du Fako, auquel appartient sa ville natale de Buea, et ce peu importe la manière. Propagandiste invétéré de l’État unitaire, le quadragénaire est en effet soupçonné d’une longue liste de dérives, perpétrées sous couvert de la lutte contre les séparatistes. Las du silence de sa hiérarchie au sein de l’armée, un collectif d’avocats s’est constitué et a déposé, le 12 juillet dernier, une plainte au tribunal militaire de Yaoundé pour ‘abus de fonction’, ‘torture’, ‘arrestation’, ‘séquestration’ et ‘menaces sous conditions’ contre des civils. Le 22 août, le même collectif a annoncé que les forces de défense camerounaises avaient décidé d’ouvrir une enquête et demandé aux plaignants de leur fournir des informations supplémentaires pour étayer leurs accusations », ajoute le magazine panafricain.

Il y a quelques mois, l’activiste anglophone du nom de Tapang Ivo a révélé que le militaire et chef du village Ewune Hohn Eko alias Moja Moja est détesté actuellement dans le clan des chefs de Buéa. Ils considèrent le militaire du BIR comme un traître qui mange avec l’ennemi ambazonien la nuit et se positionne en défenseur du Cameroun la journée.

Ce double jeu serait connu du pouvoir de Yaoundé. Tapang Ivo a indiqué qu’un ordre a été donnée, afin d’éliminer Moja Moya. A l’en croire, les pleurs dans la vidéo indique le soldat du Bir connaît déjà son sort parce qu’il a échappé aux tirs de ce tirs des militaires du BIR ce 15 novembre. Sa vie est en danger et il le sait.

Tapang Ivo soulève un secret énorme par lequel le régime tue les anglophones qui s’associent à lui pour combattre le peuple au NOSO. Il révèle que le chef et marabout qui était blessé n’aurait pas dû être transporter à l’hospital car les médecins reçoivent l’ordre de Yaoundé d’injecter la solution léthale qui finira par les tuer.

L’activiste indique Moja Moja aurait été approché à plusieurs reprises par certains cadres de l’ambazonie le mettant en garde contre le régime Biya qui n’a pas d’amis car il finira par te tuer si tu n’es plus indispensable, note-t-il.

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