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Affaire immeuble siège de l’ex- Oncpb: Lazare Atou placé en garde à vue

Lazare Atou, le patron du cabinet éponyme, qui revendique un mandat de sauvegarde et de gestion des actifs résiduels de l’ex-Rncf, l’ex-Oncpb et l’ex-Onpc est dans les mailles de la police. Depuis vendredi 4 juillet, il est placé en garde à vue au commissariat du 1er arrondissement de Douala avec trois de ses collaborateurs. Ils ont été interpellés à la suite d’une rixe qui a opposé ses collaborateurs aux militaires qui ont la charge de garder l’immeuble siège de l’ex- Oncpb.

Saisi, le Procureur général de la Cour d’appel de Douala, le magistrat Djodo, a instruit le Procureur du tribunal de première instance (Tpi) de Douala-Bonanjo d’interpeller les agitateurs. Mission exécutée par le substitut n°3, le magistrat Noah Bikele. Me Atou et ses collaborateurs sont accusés de “ trouble à l’ordre public, de destruction de scellés, d’opposition au cabinet Challenger corporation audit firm, représenté par François Tchakui, “ nouveau mandant ” ”. Mais il a été aussi remis sur la table, le mandat d’amener issue de la décision de justice du 12 décembre 2007 dans laquelle on lui reproche d’avoir refusé de déférer au mandat de comparution du 22 novembre 2007 décerné contre lui par le juge d’instruction n°3 du Tgi du Wouri.

Ce mandat de comparution lui-même faisait suite à une plainte du ministre des Finances qui repose sur les accusations de “ détournements de derniers publics ”. Notamment la braderie du patrimoine de l’Etat dans la gestion des actifs de l’ex- Oncpb, l’ex-Rncf et l’ex-Onpc. Plusieurs tentatives d’exécution de ce mandat d’amener se sont déjà soldées par des échecs. La dernière tentative remonte au 1er avril 2008, lorsqu’une descente de la division provinciale de la police judiciaire du Littoral (Dppjl) conduite par le commissaire principal Vincent Nga Minkoa avait essuyé un fiasco (voir Le Messager du 2 avril 2008). Faisant passer Lazare Atou pour un intouchable. Les faits L’épilogue de vendredi dernier est parti avec la décharge des matériels d’aménagement apportés par la société Nestlé. Les responsables de cette entreprise butent sur une interdiction d’accès. Les militaires en faction dénient au cabinet Atou l’habilité à délivrer les autorisations dans la gestion du patrimoine de l’ex-Oncpb.

“ C’est alors que les responsables de Nestlé se réfèrent au Cabinet Atou qui fait intervenir de gros bras pour affronter les militaires et qui font entrer le matériel destiné à l’aménagement de la salle de conférence que Nestlé a loué à 500.000 Fcfa pour trois mois au cabinet Atou, pour la réalisation de quatre émissions télévisées. Le cabinet Challenger qui a un mandat du ministre des Finances signé le 8 avril 2008 pour “ recenser et sécuriser les avoirs de la liquidation de l’ex-Oncpb, l’ex- Rncf et l’ex-Onpc ”, saisit le Procureur général. C’est ainsi que le substitut n°3 descend sur le terrain. M. Bep, le représentant du Cabinet Atou affirme qu’“ il détenait un mandat signé du président de la république du Cameroun ”, révèle le constat d’huissier.

Sur insistance du substitut n°3, les mandats du cabinet Challenger sont produits. Interrogé sur l’occupation des bureaux supposés être scellés conformément à l’ordonnance n°1425 signé du président du Tpi de Douala Bonanjo, Me Issufu, conseil du cabinet Atou et M. Bep ont déclaré que c’est une décision de justice qui avait ordonné la levée des scellées. Une décision qu’ils ont promis de produire ultérieurement.

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