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Voici le putschiste gabonais et Emmanuel Macron, une photo qui parle à Biya

Il a peut-être renversé le président sortant Ali Bongo et déclenché une euphorie nationale mais il n’est pas plus blanc que neige. Brice Clotaire Oligui Nguema traine des casseroles que s’est mis à souligner le lanceur d’alerte Paul Chouta. Mais surtout, quelle leçon doit tirer le Cameroun où Paul Biya s’éternise au pouvoir depuis plusieurs décennies maintenant.

Ce dernier avertit : « Attention ! Les Gabonais doivent rester très vigilants. Ci-dessus en image, nous avons le président français Emmanuel Macron et le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, le patron de la garde républicaine « auteur » du coup d’État au Gabon ».

Le journaliste Paul Chouta évoque que « Brice Clotaire Oligui Nguema pour ceux qui ne le savent pas est le cousin du président gabonais Ali Bongo. Il est impliqué dans de gros scandales de corruption et de trafic de drogue. C’est un multimilliardaire. En 2018, il a acheté une propriété de Silver Spring, d’une valeur de 447 000 dollars, sans hypothèque ».

« Il n’est pas exclu que ce soit un coup d’État de palais pour manipuler l’opinion. Dans tous les cas, les Gabonais doivent rester très prudents et vigilants. Sinon, ce sera un scénario tchadien bis », dit le Camerounais.

Un peu plut tôt, Paul Chouta avait dressé une biographie du « cerveau du coup d’État au Gabon ».

C’est le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, commandant en chef de la Garde républicaine. C’est lui l’actuel président de la transition gabonaise.

Quelques minutes après la diffusion des résultats officiels indiquant, contre toute vraisemblance et alors que le Gabon est coupé du monde, la victoire d’Ali Bongo avec 64,27% des suffrages exprimés, un groupe de militaires a annoncé mercredi à la télévision l’annulation du scrutin et la dissolution des institutions gabonaises.

Cette annonce a été faite depuis le palais présidentiel grâce au Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Il fait partie des personnalités les plus influentes de l’armée gabonaise. C’est un multimilliardaire cité dans une affaire de détournements de plusieurs milliards de francs CFA et en lien avec les milieux de la drogue des cartels sud-américains-ivoiriens.

À l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, Brice Clotaire Oligui Nguema est envoyé en diplomatie pendant une dizaine d’années. Ainsi, il est attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal et selon certaines sources, il le vit comme un exil.

Un an après l’accident vasculaire cérébral (AVC) d’Ali Bongo survenu à Ryad en Arabie Saoudite en octobre 2018, Brice Clotaire Oligui Nguema alors colonel, est rappelé au Gabon où il remplace un autre colonel – Frédéric Bongo – à la tête du service de renseignement de la Garde républicaine : la Direction générale des services spéciaux (DGSS).

Six mois après, Brice Clotaire Oligui Nguema est encore promu, mais cette fois-ci à la tête de la Garde républicaine où il remplace le général Grégoire Kouna. À la tête de la Garde républicaine, il impulse des réformes en vue de la rendre plus efficace dans sa mission fondamentale : le maintien du régime.

Pour cela, il renforce le dispositif de protection d’Ali Bongo, mais sa réforme la plus marquante est sans doute le développement de la Section des interventions spéciales (S.I.S – une unité spéciale placée sous l’autorité directe d’Ali Bongo, ndlr.) qu’il fait passer d’une trentaine à plus de 300 éléments (avec près de 100 tireurs de précision), qu’il dote d’équipements de pointe et dont il compose même le chant ! Un chant qui dit entre autres : « Je défendrais mon président avec honneur et fidélité », tout un programme.

Mais Brice Clotaire Oligui Nguema est aussi dans les « affaires ». Ainsi, il dispose de plusieurs propriétés aux États-Unis d’Amérique d’une valeur de plus d’un million de dollars selon une enquête de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) de 2020. En 2018, par exemple, il a acheté – en cash – une propriété à Silver Spring dans le Maryland à 447 000 dollars !

À un an des élections présidentielles au Gabon dont le vrai enjeu est la préparation de « l’après Ali Bongo », Brice Clotaire Oligui Nguema a donc la charge de maintenir le pouvoir d’Ali Bongo « quoi qu’il en coûte » et prend son rôle très au sérieux.

Mais cet officier qui, contrairement à ses prédécesseurs, soigne de plus en plus son image dans les médias tout en clamant sa « fidélité au président de la République ». Ce général de la Garde républicaine a fait la différence et marqué à jamais l’histoire politique du Gabon moderne en organisant un putsch pour renverser cette famille présidentielle dynastique Bongo Ondimba au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle.

Il lui reste ensuite d’assurer la transition politique, organiser des élections démocratiques présidentielles, remettre le pouvoir au vainqueur.

Pour le reste, une image vaut mille mots. Cette rencontre entre Macron le président français et Brice Clotaire Oligui Nguema peut édifier plus d’une personne. À chacun son analyse !

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