Un sénateur invité à « se mettre en retrait de ses fonctions » pour soupçon de tentative d’agression sexuelle

Le président du Sénat français Gérard Larcher a invité le sénateur Joël Guerriau à « se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat de sénateur », suite à sa mise en examen pour soupçon d’avoir drogué une députée en vue d’une tentative d’agression sexuelle, a annoncé lundi le Sénat dans un communiqué de presse.

Le sénateur Guerriau avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, soupçonné d’avoir drogué une députée « afin de commettre un viol ou une agression sexuelle », et pour « détention et usage de substances classées comme stupéfiants ». Au regard de l’extrême gravité des faits reprochés au sénateur, le président du Sénat l’a invité lundi par courrier à « démissionner de ses fonctions de secrétaire au Bureau du Sénat et de vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, ainsi qu’à se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat de sénateur, selon le communiqué.

M. Guerriau avait été interpellé jeudi dernier à son domicile parisien et placé en garde à vue pour « administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, dans le but de commettre un viol ou une agression sexuelle », à la suite d’une plainte portée par la députée Sandrine Josso. M. Guerriau ne bénéficie pas de l’immunité parlementaire car il a été mis en cause en situation de flagrance. Une perquisition a eu lieu dans le bureau du sénateur. Mais seule la justice pourrait, le cas échéant, le démettre de son mandat parlementaire, à l’issue de la procédure pénale.

Né en 1957, M. Guerriau est membre du parti Horizons, qui fait partie de la majorité présidentielle. Après sa mise en examen, il a été suspendu de son parti, qui a entamé une procédure disciplinaire pour son exclusion définitive.

Xinhua