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Un E-2C Hawkeye et des Rafale français ont protégé le passage d’un porte-avions américain dans le détroit d’Ormuz


Depuis quelques jours, pour la première fois depuis septembre 2020, un porte-avions américain, en l’occurrence l’USS Dwight D. Eisenhower, navigue actuellement dans le golfe Persique avec avec son escorte, au sein de laquelle la frégate multimissions [FREMM] française « Languedoc » s’est d’ailleurs intégrée à cette occasion..

D’abord déployé en Méditerranée orientale, à la suite des attaques terroristes commises par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre dernier, le groupe aéronaval de l’US Navy [Carrier Strike Group 2 ou IKECSG] a finalement mis le cap vers la mer Rouge, avant de franchir le détroit d’Ormuz, par lequel transite, chaque année, un cinquième de l’approvisionnement énergétique mondial. D’où son importance stratégique… et les tensions récurrentes dont il fait l’objet.

En clair, même pour un groupe aéronaval, transiter par le détroit d’Ormuz, décrit comme étant le « baromètre » de l’état des relations entre Washington et Téhéran, est toujours délicat. Ainsi, en août dernier, deux navires américains, le « destroyer » USS Thomas Hudner et le navire d’assaut amphibie USS Bataan, furent approchés par des vedettes rapides armées par la composante navale des gardiens de la révolution iraniens.

Quoi qu’il en soit, pour le transit de l’USS Dwigth D. Eisenhower et de son escorte dans le détroit, l’US Navy a sollicité l’appui des Forces françaises aux Emirats Arabes Unis [FFEAU], récemment renforcées par un avion de guet aérien E-2C Hawkeye de la Flottille 4F, probablement engagé dans l’opération « Agenor » [ou EMASoH, European-led Maritime Awareness in the Strait of Hormuz], c’est à dire la mission de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz qui avait été lancée par la France en 2020, avec le soutien politique de huit pays européens.

La présence d’un E-2C Hawkeye de la 4F sur la base aérienne 104 d’Al-Dhafra est exceptionnelle, ce type d’appareil étant généralement mis en oeuvre depuis le porte-avions Charles de Gaulle. Et, jusqu’alors, la Marine nationale avait surtout engagé des avions de patrouille maritime Atlantique 2 dans l’opération Agenor.

Pourquoi cet appareil a-t-il été sollicité pour surveiller le passage de l’USS Dwight D. Eisenhower dans le détroit d’Ormuz alors que celui-ci dispose de ses propres E-2D Hawkeye? Le communiqué du Pentagone ne le précise pas.

En revanche, celui-ci laisse entendre que des Rafale de l’armée de l’Air & de l’Espace [en l’occurrence ceux de l’escadron 1/7 Provence, ndlr] ont effectué une mission de type SuCAP [pour Surface Combat Air Patrol] dans le détroit d’Ormuz, au profit du Carrier Strike Group 2. Là encore, les forces américaines sont censées avoir leurs propres moyens pour assurer une mission de ce type, notamment avec les F-15E du 380th Air Expeditionary Wing, une unité également basée à al-Dhafra.

Généralement, l’US Navy fait surtout appel à des moyens aériens français pour protéger le transit de ses navires dans le détroit de Bab el-Mandeb, des Mirage 2000-5 de la base aérienne 188 de Djibouti étant régulièrement sollicités pour des missions « SuCAP » menées à son profit.





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