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Tragédie de Mbankolo : les victimes appellent le gouvernement à tenir ses promesses de réinstallation


La catastrophe de glissement de terrain qui a eu lieu le 8 octobre 2023 à Mbankolo continue de hanter les victimes, qui exhortent instamment le gouvernement à tenir sa promesse de les réinstaller.

Ce glissement de terrain, qui a entraîné la mort tragique d’au moins 30 personnes et la destruction de plus de 40 maisons, a été causé par une forte pluie qui a submergé une digue. Selon un résident qui a parlé à MMI, le glissement de terrain s’est produit en raison de l’effondrement d’une digue construite plusieurs décennies auparavant autour d’un ancien lac situé à proximité.

« Il y avait un lac. Un très vieux lac. Il y avait un monsieur qui a bloqué ce lac. Parce que ce lac passait devant sa maison. Il a empêché le lac de continuer à se libérer. Pendant la pluie d’aujourd’hui, il a été libéré. Il s’est fissuré. Nous avons suivi un bruit. Et puis cela a dévasté au moins deux cents maisons », a déclaré le résident de Mbankolo.

Suite à l’incident, plusieurs ministres ont visité le site et ont promis que le gouvernement fournirait un logement temporaire aux survivants avant de les réinstaller. Parmi les ministres présents figuraient Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale, et Célestine Ketcha Courtes, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain.

Lors de leur conversation avec Radio Balafon, plusieurs victimes de Mbankolo ont exprimé leur insatisfaction à l’égard du gouvernement et de son silence.

« J’ai tout perdu dans le glissement de terrain. Dans ma maison, j’avais un salon de beauté où je gagnais de l’argent et gérais ma vie, mais le glissement de terrain a tout détruit », raconte Madeleine, une survivante.

« Le gouvernement, après cela, a promis de nous aider en nous fournissant de nouveaux logements. Mais depuis lors, nous avons été abandonnés ici, dans la salle du parti CPDM, survivant grâce à l’aide de quelques bonnes personnes qui passent de temps en temps pour nous rendre visite. Le gouvernement nous a abandonnés », a-t-elle ajouté.

Madeleine a déclaré que tout ce qu’elle souhaite que le gouvernement fasse pour elle, c’est de l’installer dans une maison et de lui donner de l’argent pour acheter du matériel et relancer son salon de beauté.

Quelques jours après l’incident, le président Biya a envoyé une délégation qui a offert des produits de première nécessité aux victimes, ce qui a été vivement critiqué car cela s’est produit au moment où les gens avaient perdu leurs proches et qu’on leur offrait des seaux, des matelas, des sardines, et autres.

« Nous sommes reconnaissants du soutien temporaire que le gouvernement a offert pendant cette période difficile. Ils ont promis d’en faire plus, et nous attendons depuis lors. Nous en avons assez de rester dans cet endroit temporaire ; nous avons besoin de maisons et de reprendre notre vie », a déclaré Anastasie.

« Nous n’avons même pas encore retrouvé tous nos enfants qui sont morts ce jour-là et nous avons été abandonnés. Nous supplions le gouvernement de nous aider, de nous réinstaller au moins pour que nous puissions continuer notre vie pour ceux d’entre nous qui ont survécu », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement du Cameroun a été accusé d’abandonner les victimes après une catastrophe naturelle grave, comme ce fut le cas pour les victimes de Mbankolo, et ce n’est pas la première fois de telles accusations ont été formulées. Nous nous souvenons encore vivement de la tragédie du bâtiment Mobile Guinness, où les victimes ont été laissées à elles-mêmes après l’effondrement qui a entraîné la perte de plus de 50 vies. Il y a beaucoup d’autres personnes dans cette situation.

Il est essentiel que le gouvernement du Cameroun tienne ses promesses envers les victimes de Mbankolo. Ces personnes ont perdu leurs proches, leurs maisons et leurs moyens de subsistance. Ils ont besoin d’un soutien immédiat et d’une réinstallation adéquate pour pouvoir reconstruire leur vie.

Il est également important de souligner que cette situation n’est pas unique. Les victimes de catastrophes naturelles méritent une attention et un soutien constants de la part du gouvernement, afin de leur permettre de se rétablir et de se reconstruire après de tels événements tragiques.

Espérons que le gouvernement du Cameroun entendra les appels des victimes de Mbankolo et prendra des mesures concrètes pour les aider à se réinstaller et à retrouver une vie normale. Il est crucial que les promesses faites par les ministres soient tenues et que les victimes reçoivent l’aide dont elles ont désespérément besoin. La solidarité et l’empathie envers les victimes doivent être au cœur de l’action gouvernementale dans de tels moments de crise.



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