à la uneCamerounSociété

Stade d’Olembé : MAGIL accusé d’avoir volé plusieurs matériaux de construction destinés au chantier

• MAGIL a quitté le Cameroun

• De troublantes révélations font surface

• Il est accusé de vol

Le constructeur MAGIL s’est retiré du Cameroun. Il avait la charge de construire le Stade d’Olembé qui devrait accueillir l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, édition 2021.

On se rappelle que les travaux ont eu un retard peu avant la CAN. Une source anonyme fait des révélations étranges et indique que MAGIL a volé plusieurs matériaux de construction destinés au chantier.

« Ce responsable de MAGIL est un ancien soldat de l’armée française c’est la raison pour laquelle bon nombre d’ingénieurs étrangers avec lesquels ils travaillaient sur le chantier d’Olembe étaient ses anciens camarades d’arme », révèle la source.

« Autre chose, MAGIL a non seulement volé une bonne partie des matériaux de construction qui avaient été approvisionné pour le chantier du complexe (c’est l’une des choses qui justifie l’arrêt des travaux un peu avant la CAN car c’est réellement à cette époque qu’ils ont arrêté le chantier laissant quelques techniciens pour faire la figuration), ils ont aussi volé les équipements de chantier de PICCINI (il faut préciser que MAGIL n’avait pas de moyen logistique et d’équipements pour construire le complexe. Ils ont dû faire pression à l’Etat pour qu’il réquisitionne les équipements et engins de PICCINI pour utiliser », poursuit la source.

On se rappelle que le français Frank Mathiere, vice-président du groupe canadien MAGIL avait été arrêté en Ukraine en 2020 à la demande du Nigéria pour des faits de blanchiment d’argent.

Selon un article de Jeune Afrique paru le 31 mai 2021, le Vice-président de MAGIL CONSTRUCTION, l’entreprise canadienne en charge des travaux de construction du Complexe Sportif d’Olembé, avait été interpellé à sa descente d’avion à Kiev en Ukraine en Octobre 2020.

« Où était donc passé Frank Mathiere entre octobre 2020 et mars 2021 ? Le vice-président du groupe canadien Magil n’a en tout cas pas été vu pendant plusieurs mois sur le chantier du stade d’Olembé, à Yaoundé. Ce dirigeant d’entreprise de nationalité française avait tout bonnement disparu de la capitale camerounaise sans laisser d’adresse, alors même que Magil (qui a hérité du chantier après la résiliation par le gouvernement camerounais du contrat de l’Italien Piccini) est censée livrer dans les prochains mois l’enceinte qui y accueillera la Coupe d’Afrique des nations de football en 2022. Selon des documents en possession de Jeune Afrique, Frank Mathiere était en réalité bien loin de Yaoundé. Il avait en effet été arrêté le 24 octobre à sa descente d’avion à l’aéroport de Kiev en Ukraine. À en croire la justification écrite des autorités ukrainiennes, le Français faisait l’objet d’une notice Interpol à la demande des autorités nigérianes, pays où il avait séjourné avant de s’installer au Cameroun », apprend-on.

Mathiere est soupçonné par la justice d’Abuja de faits de blanchiment d’argent commis entre octobre 2016 et novembre 2017 à Lagos, le montant de la fraude présumée s’élevant à 2 167 360 dollars. Celle-ci aurait notamment causé, selon un document de justice ukrainien, basé sur une note d’Interpol, « de sérieuses pertes financières » au groupe Eko Hotels. Le Français, ancien des sociétés Forrest et Bouygues, a travaillé au Nigeria pour l’entreprise de BTP IBT Nigeria Ltd.

Sitôt informé de l’arrestation du suspect à Kiev, le procureur général du Nigeria formule une demande d’extradition et fait valoir un mandat d’arrêt émis par ses soins et daté du 5 juillet 2018. Frank Mathiere ne sera toutefois pas envoyé à Abuja. La justice ukrainienne, qui l’avait placé en détention le 26 octobre 2020, décide de le libérer au bout de quarante jours. Elle ajoute toutefois que le Français n’aura pas le droit de quitter l’Ukraine.

Il tente alors de quitter Kiev le 2 décembre 2020, en réservant un vol à destination du Caire, ce qui ne manque cependant pas d’alerter les autorités locales. N’ayant finalement pas embarqué pour l’Égypte, « il réserve ensuite un siège, le 3 décembre, dans un avion pour Amsterdam, aux Pays-Bas. Mais, là aussi, c’est un échec : la police ukrainienne l’empêche de monter à bord et le place à nouveau en détention. Mathiere fait alors appel de cette décision », lit-on dans le journal.

Mais celui-ci est rejeté le 28 décembre 2020 et son placement derrière les barreaux est confirmé pour une période de deux mois, le temps pour les juges ukrainiens d’examiner la demande d’extradition transmise par la justice nigériane. Celle-ci a-t-elle été jugée insuffisamment fondée par son homologue ukrainienne ?

Toujours selon nos sources, le patron français a finalement réussi à embarquer le 30 mars dernier à Kiev sur un vol à destination de Bratislava, en Slovaquie, d’où il a alors pu entamer son retour à Yaoundé en toute liberté.

De retour dans la capitale camerounaise, Frank Mathiere a fait une apparition publique le 15 avril aux côtés du ministre des Sports et de l’Éducation physique, le Professeur Narcisse Mouelle Kombi, lequel a « relevé avec satisfaction les avancées remarquables sur les différentes infrastructures » composant le stade d’Olembé.

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp