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La Belgique investit 60 millions d’euros en vue de son adhésion au projet de Système de combat aérien du futur


Annoncée en juin dernier, en marge du Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, l’entrée de la Belgique au sein du projet SCAF [Système de combat aérien du futur] en tant que pays observateur est sur le point d’être officialisée, comme vient de le faire savoir le gouvernement belge.

« Le Conseil des ministres a donné aujourd’hui l’autorisation de signer l’accord administratif relatif au statut d’observateur de la Belgique dans le NGWS/FCAS [ou SCAF] », a-t-il en effet indiqué, via un communiqué diffusé le 26 avril.

Visiblement, les négociations avec la France, l’Allemagne et l’Espagne ont été plus longues que prévu, la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder ayant indiqué, en novembre dernier, que la signature de cet accord devait avoir lieu avant la fin de l’année 2023.

L’éventuelle participation de l’industrie belge au projet SCAF a suscité quelques réticences, en particulier chez Dassault Aviation, maître d’œuvre pour l’avion de combat du futur [NGF, New Generation Fighter], sur lequel reposera un « système de systèmes ».

« Je pense qu’il faut nous en tenir à ce sur quoi nous nous sommes engagés, ce qui n’est déjà pas facile. Nous devons réaliser la phase 1B à trois. J’espère que nous poursuivrons avec la phase 2, qui permettra de faire voler le futur avion, toujours à trois. Si on veut élargir la coopération, les discussions seront plus longues. Je rappelle que nous, Français, nous ne représentons plus qu’un tiers de ce projet. Je crains qu’aller plus loin ne se traduise par une perte de compétences utiles » fit valoir M. Trappier, le PDG de Dassault Aviation, lors d’une audition au Sénat.

Pour rappel, consistant à mener des travaux préliminaires sur de futurs démonstrateurs, la phase 1B du projet a été officiellement lancée en avril 2023. D’une durée de trente-six mois, elle fait l’objet d’un investissement de 3 milliards d’euros, financé à parts égales par les trois pays impliqués. La phase 2 doit débuter en 2026, avec une enveloppe de 5 milliards d’euros.

Quoi qu’il en soit, a souligné Mme Dedonder, « ce statut d’observateur nous permettra de suivre de près le développement de ce programme crucial pour l’avenir de la Défense belge, mais surtout européenne, et de prendre une décision éclairée sur notre éventuelle participation aux phases de développement ultérieures ».

En outre, le gouvernement belge a également approuvé le lancement, dès cette année, d’un « programme spécifique de recherche et développement » doté d’un budget de 60 millions d’euros. Il s’agit de « positionner de manière optimale la base industrielle et technologique belge en matière de possibilités de coopération dans le cadre du programme de développement NGWS/FCAS », a-t-il expliqué.

Pour Mme Dedonder, « cet investissement nous permettra de soutenir le développement de technologies au sein de nos entreprises, petites et moyennes autant que grandes, mais aussi d’étendre notre expertise afin de jouer un rôle de premier plan dans ce programme européen ».

Cependant, la ministre belge avait précédemment indiqué que la Belgique allait intégrer « officiellement le programme NGWS/FCAS » en juin 2025. Ce qui était d’autant plus prématuré que rien n’est définitivement acquis. « La participation aux différentes étapes du programme fera l’objet d’une proposition de décision au Conseil des ministres en fonction de l’évolution du programme », a précisé Bruxelles.





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