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Sérail : l’ancien ministre Messengue Avom de nouveau envisagé comme futur SGPR


En marge dans batailles successorales qui font rage au Cameroun, la Constitution en vigueur, expurgée des mécanismes d’une dévolution putative du pouvoir, rend improbable le scénario d’une accession à la magistrature suprême grâce à un dispositif institutionnel profitable à ceux qui ont pris en otage le Chef de l’Etat. Attendu être porté ciné die, le Congrès du Rdpc qui aurait pu envoyer quelques signaux en cédant la présidence du parti à une autre grande figure emblématique, est renvoyé aux calendes grecques.

En explorant les postures présidentielles de ces derniers jours, les lobbies commandités à partir d’un centre d’impulsion au sommet de l’Etat, usent et abusent de stratagèmes diffus pour semer la discorde autour de la légitimité du Chef de l’Etat, en discréditant tous ceux qui, actuellement, s’identifient comme les piliers et/ou des sentinelles du régime Biya. Dans les faits, le centre d’impulsion de cette conspiration contre Paul Biya n’est pas n’importe qui dans la galaxie présidentielle. Homme de pouvoir et d’influence, il se croit investi d’un destin particulier du fait des prérogatives que lui confère sa posture au sommet de l’Etat. Ses prédécesseurs ont parfois perdu tout sens de la mesure.

En scrutant la météo politique actuelle, force est de constater que la résurgence des solidarités primaires et mécaniques au sens d’Emile Durkheim, cristallise un repli identitaire qui recèle des micro-nationalismes lourds de conséquences sur la stabilité et la paix tant vantées au Cameroun. Aussi, dans une ambiance dite de fin de règne, le déchaînement des ambitions personnelles des vrais et faux dauphins, l’entrée en scène des puissances étrangères et tutélaires, sont autant de bombes difficiles à désamorcer, voire préjudiciable au destin politique du Cameroun. 2025, c’est déjà demain. En marge des appels pressants et sans cesse renouvelés du Cameroun profond invitant Paul Biya, Président de la République, à continuer d’assumer son destin providentiel à la tête de l’Etat, la guerre de positionnement au sein des clans constitués dans la galaxie présidentielle est à son paroxysme. La nomination d’un nouveau secrétaire général à la présidence de la République en prélude à l’élection présidentielle prochaine laisse libre cours aux manigances politico-mafieuses.

 L’oiseau rare

Dans les habitudes de substitution numérique des élites d’une même ère culturelle à des postes stratégiques reconnues au Prince, Dr Bernard Messengue Avom serait dans les starting-blocks au Secrétariat général à la présidence de la République (Sgpr). Humble, travailleur, il remplirait tous les critères souhaités pour accompagner l’inévitable transition en cours. Brillant esprit, bourré d’expertise, l’homme présente à ce jour le meilleur profil de l’emploi au sein du clan Nanga. Sorti du gouvernement à la surprise générale le 9 décembre 2011, suite à des stratagèmes bien ourdis, il est purement et simplement écarté de la vie publique par son frère du village qui n’entend pas lui céder une once de pouvoir. Les langues d’aspic, dans un projet diabolisant, le taxent d’adepte de pratiques moralement questionnables.

Dans un univers où occultisme et œuvre noire foisonnent, les codes du pouvoir laissent le champ libre à la spéculation. Mais le futur homme fort, puisque tel est son destin, affiche une sérénité sans pareille. Des sources généralement bien informées le destinent sans ambages à un destin radieux. Les jeunes Nanga se souviennent de ses largesses, de sa bonhommie, et surtout de sa vision pour l’avenir du Cameroun. La traversée du désert n’a nullement écorné sa prestance et ses intuitions politiques. Le sphinx est demeuré arc-bouté, imperturbable, attendant les moments fatidiques. ‘‘Ben’’, comme l’appellent les intimes est un stratège de haut vol. Nul doute qu’il peaufine sa technique, attitude légitime pour un haut commis de l’Etat à la touche. Le secrétariat d’État à la gendarmerie, le Minepat, la Culture, et pourquoi le Sgpr lui iraient comme un gant à un chirurgien. Ses affidés dans l’appareil ou dans la Haute Sanaga n’ont pas fini de rogner le frein de l’impatience. Le camp d’en face animé par le frère du village, demeure vigilant et devrait redoubler de vigilance. Yaoundé est sous haute tension.

‘‘Ben’’ est plus que jamais dans la peau du challenger, de par son profil. Le plus long règne de Sgpr en question dans les chaumières. Les figures tutélaires de la région du Sud semblent avoir jeté l’éponge dans la course pour le saint Graal. Il n’y a plus que parmi les fils de la Haute Sanaga pour une lueur de changement de fusil d’épaule. Et l’oiseau rare, il faut le chercher parmi ceux qui par le passé, ont démontré des compétences particulières. Dans le Landerneau politique que constitue à tort ou à raison la belle-famille du Prince, un nom revient régulièrement sur les lèvres.





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