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Sécurité maritime : Les rebelles yéménites ont capturé un cargo en mer Rouge


La semaine passée, les rebelles Houthis du Yémen, parrainés par l’Iran, ont prévenu qu’ils s’en prendraient aux navires israéliens susceptibles de transiter par le détroit de Bab el Mandeb, en mer Rouge. Et cela afin de soutenir le Hamas, aux prises avec les forces armées israéliennes après les attaques terroristes du 7 octobre.

« Nos yeux sont ouverts pour surveiller et rechercher en permanence tout navire israélien », a affirmé Abdel Malek al-Houthi, leur chef. « Nous allons rechercher et vérifier les navires qui appartiennent [à Israël] et nous n’hésiterons pas à les prendre pour cible », a-t-il menacé.

Créée en 2019 avec la participation de douze pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, Bahreïn, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unies, afin d’assurer la sécurité aux abords des détroits d’Ormuz et de Bab el-Mandeb, l’International Maritime Security Construct [IMSC] a publié un message pour faire part de ses préoccupations et, surtout, publier une série de recommandations destinées aux navires commerciaux appelés à naviguer en mer Rouge.

Ainsi, l’IMSC, dont le volet opérationnel – la CTF Sentinel – est actuellement dirigée par l’Arabie Saoudite, a vivement conseillé aux navires marchands d’emprunter des intinéraires « alternatifs » pour éviter les eaux yéménites, de lui communiquer leurs mouvements à l’avance et de naviguer dans le détroit de Bab el Mandeb durant la nuit afin de rendre plus difficile leur identification visuelle.

Cependant, ce message invitant à la prudence et ces recommandations n’ont pas empêché les rebelles Houthis de mettre la main sur le Galaxy Leader, un cargo battant pavillon des Bahamas et appartenant à la société britannique Ray Car Carriers, dont l’hommes d’affaires israélien Abraham Rami Ungar est l’un des principaux actionnaires. En outre, ce navire est exploité par la compagnie japonaise Nippon Yusen et aucun marin israélien ne figure parmi son équipage.

D’après le Maritime Trade Operations britannique, le Galaxy Leader a été capturé alors qu’il se trouvait à environ 150 kilomètres du port de Hodeida, au Yémen, près de la côte de l’Érythrée.

Pour autant, les rebelles Houthis ont assuré avoir saisi un cargo israélien, avant de le conduire au port d’Al-Salif, à Hodeida. Ce qu’Israël a démenti. « Le navire a quitté la Turquie à destination de l’Inde, avec à son bord des civils de diverses nationalités, mais aucun Israélien. Il ne s’agit pas d’un navire israélien », a insisté Tsahal.

De son côté, et en raison de ses liens avec la rébellion yéménite, l’Iran a été accusé par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d’avoir commandité le détournement du Galaxy Leader.

« Le navire, qui appartient à une société britannique et est exploité par une société japonaise, a été détourné sous la direction de l’Iran par la milice yéménite Houthis. À bord du navire se trouvent 25 membres d’équipage de diverses nationalités, notamment ukrainienne, bulgare, philippine et mexicaine. Aucun Israélien n’est à bord. Il s’agit d’un nouvel acte de terrorisme iranien et d’un pas en avant dans l’agression de l’Iran contre les citoyens du monde libre, avec des conséquences internationales concernant la sécurité des voies maritimes mondiales », a dénoncé M. Netanyahu.

Cela étant, Téhéran, qui n’en est pas à son coup d’essai en la matière, a réfuté les accusations du chef du gouvernement israélien, en expliquant que les groupes armés de la région qui lui sont pourtant inféodés « agissent de manière indépendante et spontanée en fonction de leurs intérêts et de ceux de leur peuple ».

Or, il semblerait que le Galaxy Leader ait croisé la route du Behshad, un cargo iranien transformé en navire espion, afin de remplacer le Saviz, qui avait été sérieusement endommagé en 2021 alors qu’il était exploité par la composante navale des Gardiens de la révolution iraniens…

Pour le moment, le Royaume-Uni n’a pas réagi à la capture du Galaxy Leader. Quant au Japon, concerné par cette affaire, il a invité « instamment l’Arabie saoudite, Oman, l’Iran et d’autres pays concernés à réclamer aux Houthis que le bateau et ses membres d’équipage soient rapidement relâchés ».





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