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Qui est cette première dame africaine que Kadhafi a tenté de violer à Tripoli ?

• La scène s’est déroulée en 2010 à Tripoli

• Kadafi a offert des cadeaux à la première dame contre ses faveurs sexuelles

• La première dame en question a une chevelure abondante

Le livre « Les proies dans le harem de Kadhafi » de Annick Cojean publié en 2012 aux éditions Grasser & Fasquelle donne la parole aux victimes sexuelles de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi. Les témoignages saisissants de certaines « esclaves sexuelles » de Kadhafi décrivent un homme pervers et violent envers les femmes. Le Guide Libyen ne se défoulait pas que sur ses esclaves entassées au sous-sol de son palais. Il s’amuse à créer des incidents diplomatiques en posant ses regards sur les épouses des chefs d’Etat africains.

Le livre décrit le cas d’une belle première dame avec une chevelure abondante. Cette dernière est présentée comme une femme réputée pour « son goût du luxe et sa coquetterie tapageuse ». La première dame dont le nom n’a pas été révélé dans le livre a accepté une rencontre avec le guide libyen contre un cadeau en dimant. Les choses ne se seraient pas déroulées comme prévu dans le palais de Kadhafi.

CamerounWeb vous propose un extrait du livre « Les proies dans le harem de Kadhafi »

En novembre 2010, le troisième sommet Afrique-Union européenne était organisé à Tripoli. Une partie du service du protocole a donc été chargée de prévoir l’accueil des épouses de chefs d’Etat ainsi que différentes activités susceptibles de leur plaire. Un petit dossier était préparé sur chacune d’elles, comportant sa photo et un curriculum vitae. Une accompagnatrice leur était affectée pour tous leurs déplacements. Le jour de leur arrivée, Mabrouka Shérif s’est présentée dans le bureau du chef de l’aéroport où étaient regroupés les dossiers.

Elle a examiné toutes les photos des premières dames, et s’est arrêtée sur l’une d’entre elles, dotée d’une formidable crinière et particulièrement spectaculaire. « Faites-moi une photocopie de sa fiche. C’est pour le Guide. » La première journée s’est passée dans les règles, chaque délégation s’installant le soir sur son lieu de séjour. Le lendemain, Mabrouka a appelé le service du protocole : « Accompagnez-moi pour remettre les cadeaux. » Une voiture est donc allée faire la tournée des hôtels et résidences de luxe où étaient installées les différentes délégations. Et l’employée du protocole a découvert, aussi stupéfaite que certaines épouses, l’opulence des présents. « Je croyais avoir déjà vu beaucoup de choses, mais ça… Je n’en revenais pas ! Il y avait de ces colliers étincelants ! » Mabrouka a pris l’air mystérieux : « Quand tu verras ce qu’on a acheté pour la femme de la photo… » En effet.

Lorsqu’elle a présenté son coffret à cette épouse de chef d’Etat africain réputée pour son goût du luxe et sa coquetterie tapageuse, tout le monde a écarquillé les yeux : la parure de diamants était à couper le souffle. « Je ne pensais pas que cela pouvait exister. C’était… comme un collier de science-fiction. » Mabrouka a glissé : « Le Guide voudrait vous voir. » La dame a acquiescé. Un grand dîner officiel avait lieu dans la soirée à l’hôtel Rixos, le palace cinq étoiles de Tripoli. Kadhafi trônait au centre d’un dispositif en U, entouré par les chefs d’Etat. Trois tables rondes réunissaient les femmes. Comme par hasard, Mabrouka avait pris place près de la somptueuse épouse. A la fin du dîner, alors que tout le monde se levait, elle l’a prise par la main et s’est débrouillée pour se trouver sur le chemin du Guide, lequel s’est arrêté bien sûr, et l’a saluée avec mille compliments.

A 2 heures du matin, Mabrouka appelait l’employée du protocole : « A quelle heure part l’avion de cette femme ? — A 10 heures. — Je t’enverrai une voiture. Débrouille-toi pour qu’elle soit à 9 heures à Bab al-Azizia. — Pas question ! Je dois gérer les départs de toutes les délégations demain matin, j’aurai vraiment autre chose à faire ! — D’accord, je m’en chargerai moi-même. Mais fais en sorte de retarder l’avion. » A 10 heures, le mari attendait son épouse dans un salon de l’aéroport. A 11 heures, elle n’était toujours pas là. Ni à midi. La gêne des employés du protocole et de la délégation était patente. L’épouse est arrivée à 13 h 30, désinvolte et souriante, la fermeture éclair de son ensemble moulant déchirée sur le côté.

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