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«Prêts à continuer à assumer nos responsabilités»


Ce lundi matin, les ministres européens des Affaires étrangères et de la Défense vont se pencher, au Kirchberg, sur le soutien militaire pour Kiev. Le Luxembourg confirme sa solidarité, sans trop dévoiler de détails.

Après le sommet européen informel, mercredi et jeudi derniers à Bruxelles, et la réunion virtuelle du Conseil OTAN-Ukraine, de hauts responsables de l’UE vont se pencher pour la troisième fois en moins d’une semaine sur l’urgence de renforcer le soutien militaire, financier et politique à Kiev.

C’est au centre de conférences du Kirchberg que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense seront réunis. Le Luxembourg sera représenté par Xavier Bettel et Yuriko Backes.

Dès vendredi, après avoir échangé avec ses homologues de l’Alliance atlantique, la ministre de la Défense avait souligné que «le Luxembourg est tout à fait prêt à continuer à assumer ses responsabilités».

En attendant le vote du budget de l’État, prévu pour jeudi, la politicienne libérale refuse toutefois de s’avancer sur les contours de ce soutien continu, si ce n’est l’enveloppe de 69,5 millions d’euros inscrite dans ce même budget, couvrant la période de mai à décembre.

«Pour la première fois, nous débloquons une enveloppe spécifique pour le soutien militaire à l’Ukraine. Lors des deux premières années de guerre, d’autres investissements ont été recalés afin de réunir les fonds nécessaires», avait précisé, jeudi, la ministre de la Défense, interrogée en marge de la visite d’État en Belgique. Pour rappel : en 2022 et 2023, le Luxembourg a fourni une aide de 170 millions d’euros à l’Ukraine.

Toujours en Belgique, Yuriko Backes a rappelé que les quelque 70 millions d’euros figurant dans le projet de budget 2024 «sont un minimum et non pas un maximum. Si nous voyons dans les semaines et mois à venir que d’autres fonds se libèrent, nous allons agir».

Un des ajouts non comptabilisés en février est la contribution du Luxembourg à l’acquisition par 20 pays d’un premier contingent de 500 000 obus, une initiative lancée par la République tchèque.

D’autres soutiens d’ores et déjà envisagés

«Maintenant que la guerre d’agression de la Russie est tragiquement entrée dans sa troisième année, il est essentiel que notre soutien collectif à l’Ukraine s’accroisse. Notre soutien doit être solide et prévisible à long terme, par les moyens les plus efficaces.

L’OTAN a également un rôle important à jour à cet égard», a souligné Yuriko Backes, vendredi, lors de son intervention devant ses homologues de l’Alliance atlantique. 

Le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a indiqué que les ministres se sont également mis d’accord pour fournir davantage d’obus de 155 mm, indispensables à l’artillerie ukrainienne, des missiles de longue portée et des drones. Une fois de plus, la contribution financière du Grand-Duché n’est pas encore chiffrée ou connue.

Il n’y a aucune raison pour que les pays donateurs ne soient pas en mesure de «fournir un million d’obus supplémentaires au cours des douze prochains mois», avait pour sa part annoncé, mardi dernier, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala. Selon le Financial Times, l’achat de ces 800 000 obus coûterait 1,5 milliard de dollars.

Lors du sommet européen informel, le Premier ministre, Luc Frieden, a évoqué une «situation très dramatique» sur le front de guerre. «Le conflit reste compliqué et la guerre horrible. Il est clair que nous restons aux côtés de l’Ukraine. Il faut désormais s’assurer que ce qui a été promis soit aussi livré.»

Frieden place de grands espoirs dans la conférence sur la paix

Si le soutien militaire pour l’Ukraine n’est pas remis en question, le Premier ministre, Luc Frieden, estime qu’«il faut en même temps se pencher sur les prochains pas en espérant qu’un jour la paix puisse être rétablie».

À l’issue du sommet européen informel, le chef du gouvernement luxembourgeois a affirmé placer de grands espoirs dans la conférence sur la paix que la Suisse va organiser les 15 et 16 juin prochains.

«J’espère que la Suisse va réussir à rassembler autour de la table non seulement les États membres de l’UE, mais aussi de nombreux autres États», lance-t-il. La Russie a déjà annoncé qu’elle ne participerait pas à cette conférence de haut niveau.



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