Présidentielle au Liberia : les inquiétudes grandissent après des pauses durant le discours d’investiture de Joseph Boakai
Lors de son discours d’investiture le 22 janvier 2024, le président fraîchement inauguré du Liberia, Joseph Boakai, a suscité des inquiétudes en étant assisté à deux reprises du podium après des pauses.
Au cours de son discours, Boakai a fait une pause, incitant ses aides à se précipiter à ses côtés pour lui apporter de l’aide. Malgré une brève reprise, une autre pause a conduit à la fin de la cérémonie, avec des assistants l’aidant à quitter le podium, selon des correspondants de Reuters sur place.
Les critiques, en particulier les opposants pendant la campagne électorale, avaient exprimé des inquiétudes quant à l’âge et à l’énergie de Boakai. Cependant, son équipe avait précédemment rejeté ces critiques.
Le président de 79 ans, qui a remporté la victoire sur George Weah au second tour des élections en novembre, a prêté serment lors d’une cérémonie en plein air sous une chaleur accablante à Monrovia, la capitale de cette nation ouest-africaine.
Son porte-parole rassure
Le porte-parole de Boakai s’est d’abord abstenu de commenter, mais a plus tard déclaré que le président s’était remis d’un malaise dû à la chaleur, entraînant l’abréviation de son discours inaugural. Mohammed Ali, porte-parole du parti au pouvoir de Boakai, a attribué l’incident à la forte température et a suggéré la nécessité de mesures de refroidissement.
« À son âge, l’épuisement s’est produit. Mais tout va bien maintenant », a ajouté Ali.
Malgré les préoccupations soulevées concernant l’âge et l’endurance de Boakai pendant la campagne électorale, son équipe est restée ferme en rejetant de telles critiques.
Promesses
Dans son discours inaugural, Boakai, le plus ancien chef d’État en exercice du pays, s’est engagé à unir le Liberia et à relever ses défis économiques. Il a souligné l’importance de passer du parti au nationalisme et a énuméré des priorités telles que l’amélioration du respect de l’État de droit, la lutte contre la corruption et le renouvellement de l’espoir des citoyens.
Boakai a battu de justesse l’ancien lauréat du Ballon d’Or Weah lors du second tour en novembre, obtenant 50,64 % des voix contre 49,36 % pour Weah. Avant sa défaite face à Weah lors de l’élection de 2017, Boakai avait précédemment occupé le poste de vice-président sous la première femme chef d’État élue d’Afrique, Ellen Johnson Sirleaf.
Bien que l’élection de novembre se soit déroulée pacifiquement dans une région connue pour les coups d’État militaires, le Liberia, avec une population de cinq millions d’habitants, est confronté à des problèmes tels que la corruption, l’extrême pauvreté et un système judiciaire faible résultant d’années de guerres civiles et d’une épidémie d’Ebola. La question de l’impunité liée aux crimes commis pendant les guerres civiles reste non résolue.
