à la uneCultureInternational

Pour lutter contre la dépression, cette activité insoupçonnée serait tout aussi efficace que les antidépresseurs, selon les chercheurs


Elle est prête à nous surprendre comme un courant d’air glacé qui transpercerait nos vêtements. Quand certains disent expérimenter un petit coup de blues lorsque le mercure dégringole, d’autres traversent des mois durant de véritables dépressions saisonnières.

Ce trouble affectif saisonnier est une dépression liée au manque de lumière naturelle. En effet, en période hivernale, les journées sont courtes et la luminosité moins intense, ce qui provoque une baisse de sérotonine, l’hormone du bonheur.

Quand la dépression nous guette

En France, ce phénomène touche en moyenne un individu sur dix. À noter, certaines personnes, particulièrement sensibles à la chaleur notamment, sont, elles, atteintes de dépression saisonnière au cœur de l’été. Du reste, mettre en place le protocole proposé par le professeur Brenda Penninx peut-être moins contraignant quand la température n’oscille pas autour de zéro.

Parce que selon cette dernière, il existe d’autres manières de venir à bout de la mélancolie dépressive que le traitement médicamenteux, elle a tenté de prouver que la thérapie par l’exercice pouvait être bénéfique. Dans une étude publiée par le Journal of Affective Disorders, l’universitaire a comparé sur une durée de 16 semaines les effets des antidépresseurs et de la course à pied sur la dépression, l’anxiété et la santé en général.

La course à pied ou les médicaments pour soigner la dépression ?

« Nous voulions comparer la façon dont l’exercice ou les antidépresseurs affectent votre santé générale, et pas seulement votre santé mentale », a-t-elle avancé. Pour ce faire, la chercheuse et ses équipes ont proposé une alternative à 141 patients : la course à pied en groupe plutôt que les antidépresseurs. Quarante-cinq ont choisi les antidépresseurs, tandis que 96 ont pris le parti d’enfiler leurs baskets.

« Il est intéressant de noter que la majorité d’entre eux ont opté pour l’exercice, ce qui a conduit à un nombre plus important de participants dans le groupe de course à pied que dans le groupe des antidépresseurs », a fait remarquer Brenda Penninx. Au programme pour nos sportifs : deux à trois séances supervisées par semaine. Le groupe ayant choisi de combattre la dépression avec des médicaments a de son côté pris de l’Escitalopram, un antidépresseur utilisé pour traiter la dépression et les troubles de l’anxiété. Au final, 44 % des sujets des deux groupes ont ressenti un mieux à l’issue de ces quatre mois d’étude.

@lapsy3.0

Le sport quand on souffre de dépression 🏋️‍♀️ #psychologue #lapsy30 #developpementpersonnel #ApprendreSurTikTok #sport #moral #humeur

♬ snowfall – Øneheart & reidenshi

À lire également :

Quand la prise d’antidépresseur détériore certains marqueurs métaboliques

Toutefois, les personnes ayant opté pour le traitement médicamenteux n’en sont pas vraiment sortis indemnes. Quand les coureurs ont vu leur tour de taille et leur tension artérielle diminuer, ces marqueurs métaboliques se sont eux légèrement détériorés dans le second groupe.

« Les deux interventions ont permis de lutter contre la dépression dans une mesure à peu près équivalente. Les antidépresseurs ont généralement eu un impact plus important sur le poids corporel, la variabilité de la fréquence cardiaque et la pression artérielle, alors que la thérapie par la course à pied a permis d’améliorer la condition physique générale et la fréquence cardiaque, par exemple », a expliqué Brenda Penninx. Avant d’ajouter : « Elle pourrait être un bon et peut-être un meilleur choix pour certains de nos patients. »





Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp