International

« On veut m’intimider » : le maire de Grabels agressé après la manifestation contre les violences policières


Il dénonce une agression « inadmissible » et une « volonté d’intimidation ». René Revol, le maire insoumis de Grabels (Hérault), a été pris à partie samedi, après avoir participé au rassemblement contre les violences policières à Montpellier. « En revenant de la manifestation pour rentrer à mon domicile, j’ai été immobilisé par deux individus, [ils] m’ont bloqué contre un mur », a raconté l’élu sur X (anciennement Twitter) dimanche.

Il se trouvait au niveau des petites rues de l’Écusson, aux alentours de 15 heures, a-t-il expliqué à France Bleu Hérault. Les deux agresseurs, deux hommes, ne s’en sont pas pris physiquement à lui, mais ils « m’ont menacé comme ami des Arabes, et avant de partir m’ont déclaré que je ne perdais rien pour attendre », a détaillé René Revol sur X. Pas blessé, ce dernier se dit toutefois « choqué et indigné ».

Cet incident « n’est pas neutre », estime l’édile qui rappelle avoir été victime cet été de « provocations » et de « menaces de mort » de la part de l’extrême droite selon lui, parce qu’il avait fustigé le refus de Robert Ménard, maire de Béziers, de marier un Algérien sous le coup d’une OQTF. Plusieurs croix gammées avaient également été dessinées sur des panneaux de la commune. Il a porté plainte pour chaque incident.

« Après les insultes, les tags et les lettres de menaces, on a franchi une étape. Il y a eu menace physique. Cela a duré 15 secondes mais le message est très clair. On veut m’intimider », a-t-il dénoncé auprès de France 3 Occitanie.

« Je continuerai à défendre les droits humains pour tous »

Il ne fait aucun doute pour René Revel que l’agression de samedi est encore le fait de militants d’extrême droite. Pourquoi est-il ciblé ? « On me reproche le fait de défendre un accueil humain et digne des réfugiés », estime l’insoumis. « Cette volonté d’intimidation ne nous fera pas plier dans notre détermination à défendre le droit et la justice, contre le racisme et les violences policières. Je continuerai à défendre les droits humains pour tous », a-t-il assuré sur X. Le maire de Grabels a par ailleurs annoncé qu’il porterait plainte ce lundi.

Plusieurs élus insoumis lui ont témoigné leur soutien. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, de passage dans l’Hérault dimanche pour la Fête annuelle des insoumis de Pézenas, a rendu visite au maire de Grabels, avec Nathalie Oziol, députée LFI de Montpellier. Elle a dénoncé sur X un « indigne silence des autorités ». Un rassemblement en soutien au maire est envisagé le week-end prochain, avec la venue annoncée de Jean-Luc Mélenchon.





Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp