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MSF dénonce « le choix politique » de cibler les humanitaires à Gaza


Médecins Sans Frontières (MSF) dénonce « le choix politique » d’Israël de cibler des organisations humanitaires dans la bande de Gaza. Après le décès de sept travailleurs d’une autre ONG cette semaine, elle dit ne pas « accepter les excuses » de l’Etat hébreu.

« Nous ne pouvons pas soutenir le discours d’incidents regrettables » exprimé par les autorités israéliennes, a affirmé jeudi à la presse à Genève le secrétaire général de MSF International, Christopher Lockyear, de retour de la région. Et de dénoncer un « mépris » pour le droit international humanitaire (DIH). « Le moment est venu d’établir des responsabilités », dit le secrétaire général.

Selon lui, le mécanisme entre l’armée israélienne et l’ONU et les ONG pour garantir en toute sécurité une assistance humanitaire « a échoué ». Près de 200 humanitaires ont été tués depuis octobre, dont cinq membres de MSF.

M. Lockyear explique que l’ONG a exprimé depuis des mois « son inquiétude » sur le fonctionnement du mécanisme de coordonnées données à l’armée israélienne, inefficace. « Nous n’avons pas vu de changement significatif » depuis les frappes sur les sept travailleurs humanitaires il y a quelques jours.

MSF évalue chaque jour le dispositif sécuritaire et maintient pour le moment sa présence inchangée. Elle avait dû évacuer son personnel de six centres de santé ou hôpitaux ces derniers mois, avant de pouvoir reprendre ses activités dans certains d’entre eux. Tous faisaient l’objet de mesures pour tenter de diminuer des menaces de dégâts, a précisé une autre responsable de MSF.

« Complicité » des alliés d’Israël

M. Lockyear dénonce la « futilité » de telles mesures dans « un conflit qui n’a pas de règles ». Et de cibler la « complicité morale » des gouvernements américain, britannique et européens qui soutiennent le « siège » mené par Israël.

Un projet de résolution qui doit être discuté vendredi au Conseil des droits de l’homme de l’ONU demande à la Suisse de convoquer une réunion des hautes parties contractantes à la quatrième Convention de Genève. Le secrétaire général salue « tout outil qui permet une exposition et une pression pour changer la manière de mener cette guerre ». Mais il faut désormais du concret pour appliquer un cessez-le-feu, selon lui.

Après la perte récente de l’hôpital d’al-Chifa dans le nord du territoire, la directrice adjointe de MSF pour le Proche-Orient se demande « ce qui va arriver…





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