Marina Foïs (Captives) méconnaissable avec “15 kilos de plus”, « J’ai commencé les régimes »

Ce mercredi 24 janvier, Captives, le film d’Arnaud des Pallières, plonge au cœur de l’asile de la Pitié-Salpêtrière au XIXᵉ siècle. Un sombre tableau où des femmes considérées comme « folles », des prostituées, ainsi que des esprits rebelles, étaient internés, parfois à vie, souvent contre leur volonté. Une exploration cinématographique qui dévoile un passé complexe, porté par un casting cinq étoiles de femmes, dont Marina Foïs.

Si elle s’affiche aujourd’hui comme l’une des actrices françaises majeures, portée par son franc-parler, Marina Foïs a longtemps été en proie à un profond mal-être. La quinquagénaire a ouvert une page intime lors de son passage dans l’émission Studio Bagel, dévoilant un combat gardé secret : la dysmorphophobie. En explorant son parcours cinématographique et les défis liés à son poids durant son adolescence, l’actrice a levé le voile sur les intrications quotidiennes de ce trouble méconnu.

Marina Foïs, victime de dysmorphophobie

La dysmorphophobie ? « C’est un regard déformé sur soi-même. », a rappelé Marina Foïs. Et d’ajouter, au moment de ses débuts à la télévision et dans le cinéma : « Quand j’avais 16 ans, je pesais genre 15 kilos de plus que maintenant et j’ai commencé les régimes et à ce moment-là, je ne me suis jamais vue changer quoi. » 

« Je me suis toujours vue comme grosse, j’avais des troubles du comportement alimentaire. Je n’étais pas vraiment anorexique, je n’étais pas boulimique, mais la bouffe était un problème, bouffer était un sujet. », a confié la comédienne. Et d’ajouter, sans détours : « Mon corps était un sujet ».

Des difficultés majeures sur lesquelles Marina Foïs a levé le voile

Ce trouble s’est progressivement insinué dans les choix alimentaires de l’actrice et dans son quotidien : « C’est très chiant parce que c’est j’avais peur du beurre. », a-t-elle révélé. Et d’ajouter : « Par exemple, je voyais directement ce que ça pouvait me faire à mon corps et quand on a des troubles du comportement alimentaire comme ça, c’est une obsession, donc on pense à la bouffe toute la journée, on peut organiser ses journées en fonction de ça. » 

Concrètement, c’est toute la vie de Marina Foïs qui a subi diverses conséquences : « Ça veut dire où on va manger, qu’est-ce qu’on va pouvoir manger, et puis à table, c’est des subterfuges pour que les gens ne notent pas. Tout ce que vous ne mangez pas, ça prend une place de dingue. »

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Des traumatismes qui ont marqué l’enfance de Marina Foïs

Auprès de Madame Figaro, la comédienne a également rapporté qu’elle avait été victime d’abus sexuels dans son enfance. Elle a révélé avoir été violée par un homme qui avait été engagé par ses parents pour la garder avec ses sœurs Giulia et Elena et son frère Fabio. « Comme beaucoup de femmes, j’ai été victime d’abus sexuels, à huit ans, perpétrés par l’un de mes baby-sitters. », a-t-elle partagé.

Les conséquences de ces abus ? « Cela a perturbé mon sentiment intérieur de féminité. Du jour au lendemain, j’ai cessé de porter des jupes et je me suis coupé les cheveux. Je peux aujourd’hui en parler calmement parce que c’est une histoire qui est intégrée depuis longtemps. », a-t-elle poursuivi, preuve de sa grande résilience.