Limiter ces 4 aliments suffirait pour vivre longtemps… sans cancer et sans prise de poids
L’alimentation et l’espérance de vie sont intimement liées. De nombreuses maladies chroniques (maladies cardiaques, diabète…) ainsi que certains cancers peuvent être favorisés ou prévenus par ce que vous mangez.
Une nouvelle étude parue dans la revue scientifique Cell Metabolism a montré que limiter la consommation d’un seul acide aminé pouvait contribuer à augmenter votre espérance de vie en bonne santé, et ce, sans prendre de poids.
La recherche, menée sur des souris, incite à limiter l’isoleucine, un acide aminé présent dans certains aliments d’origine animale. Cela permettrait de réduire les risques de cancer, de surpoids, et donc de vivre plus longtemps.
« Très rapidement, nous avons vu les souris devenir plus maigres »
« Nous aimons dire qu’une calorie n’est pas seulement une calorie, déclare Dudley Lamming, professeur et chercheur en métabolisme à la faculté de médecine et de santé publique de l’Université du Wisconsin, l’un des auteurs de l’étude. Différents composants de votre alimentation ont une valeur et un impact au-delà de leur fonction de calorie, et nous nous sommes penchés sur un composant que de nombreuses personnes ont tendance à trop manger ».
L’isoleucine est un acide aminé, abondante dans les œufs, les produits laitiers, les protéines de soja et les viandes.
Les chercheurs ont soumis un groupe de souris à un régime pauvres en acides aminés, dans lequel ils ont réduit les deux tiers de l’isoleucine. Les souris ont entamé ce régime à l’âge de 6 mois. Elles avaient le droit de manger les quantités qu’elles souhaitaient.
« Très rapidement, nous avons vu les souris soumises au régime réduit en isoleucine perdre de l’adiposité : leur corps est devenu plus maigre, elles ont perdu de la graisse », commente Dudley Lamming.
Une espérance de vie (en meilleure forme) augmentée de 33 %
Les souris soumises à un régime pauvre en isoleucine ont aussi vécu plus longtemps que les autres – en moyenne 33 % plus longtemps pour les mâles et 7 % pour les femelles. Et, sur la base de 26 estimations de santé, y compris des évaluations allant de la force musculaire à l’endurance, les souris à faible teneur en isoleucine étaient en bien meilleure forme.
Pourtant, les souris soumises à un régime pauvre en isoleucine ont mangé beaucoup plus que leurs homologues, probablement pour essayer de compenser leurs apports alimentaires. Mais elles ont également brûlé beaucoup plus de calories, sans faire plus d’exercice. Elles ont présenté un poids corporel plus maigre simplement grâce à ces ajustements.
La glycémie mieux régulée
Ces mêmes souris ont maintenu des niveaux de sucre dans le sang plus stables et les souris mâles ont connu moins d’hypertrophie de la prostate liée à l’âge. Et bien que le cancer soit la principale cause de décès pour les diverses souches de souris étudiées, les mâles soumis au régime à faible teneur en isoleucine étaient moins susceptibles de développer une tumeur.
Les chercheurs soulignent que si les résultats sont prometteurs, les humains ont malgré tout besoin d’isoleucine pour vivre. En d’autres termes, il ne s’agit pas de l’éliminer totalement.
« Nous ne pouvons pas faire passer tout le monde à un régime pauvre en isoleucine, déclare l’auteur de l’étude. Mais associer des avantages à un seul acide aminé nous rapproche de la compréhension des processus biologiques et peut-être d’interventions potentielles pour les humains, comme un médicament bloquant l’isoleucine ».
