l’histoire « horrible » de Noa, 8 ans, à la rue depuis des mois bouleverse les téléspectateurs, « Quelle honte pour notre pays »

À 8 ans, Noa est SDF. Cet hiver 2023/2024, 3.000 enfants ont dormi dans la rue, selon le dernier recensement, soit 30 % de plus qu’en 2022. Fortes de ce constat, les équipes de Sept à Huit sont parties à la rencontre de ces familles. Un reportage intitulé “Noa, 8 ans, ma vie dans la rue” et diffusé ce 25 février 2024 sur TF1, qui a profondément touché les téléspectateurs.

C’est donc sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris que le reportage commence. Plusieurs personnes, familles et enfants patientent dans le froid dans l’espoir de trouver un logement pour la nuit. En attendant, le jeune Noa prend son premier repas chaud de la journée. Du haut de ses 8 ans, le désespoir est déjà grand et la peur d’une nouvelle nuit dehors se fait sentir.

Sept à Huit, présenté par Harry Roselmack : l’histoire de Noa, 8 ans, sans abris à Paris, émeut les téléspectateurs

“Je ne sais pas quoi faire, cette vie, elle est dure. Parce qu’on n’a pas de logement et on dort dehors, c’est dur la vie. Une fois, on est allés à Gare de Lyon, on a dormi par terre. Il faisait froid, trop froid”, explique-t-il aux journalistes, le visage flouté. Noa, ses deux petites sœurs de 4 ans et 1 an et leurs parents, venus d’Algérie, ne touchent aucune aide sociale depuis leur arrivée en France. Tributaires des associations, ils attendent de pouvoir dormir au chaud.

Régulièrement amené à dormir dans la rue, le jeune Noa connaît bien les halls de gare, mais aussi les salles d’attente des hôpitaux et les trottoirs parisiens. Scolarisé de la maternelle jusqu’au CE1, le garçon ne peut désormais plus aller à l’école. Une situation pesante pour lui qui ne peut plus voir ses amis et qui a dû subir les moqueries d’autres camarades.

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“Vous, vous avez une maison. Nous, on n’a pas de maison. Si on se moque, ça me fait mal au cœur”, confie-t-il à nos confrères. Dans l’attente d’un logement, la famille de Noa continue d’errer d’hébergements d’urgence en accueil de jour et de trottoirs en hall de gare. Sur X, l’ancien Twitter, ce reportage a ému les internautes.

Une vague d’émotions s’est propagée sur les réseaux sociaux. De nombreux téléspectateurs ont fait part de leur tristesse devant la vie d’errance du jeune Noa. “J’ai le cœur en miette, horrible”, “Mon Dieu, j’en ai les larmes aux yeux. Comment notre France peut-elle laisser des enfants à la rue ?”, “Une famille avec enfants ne devrait pas dormir dehors”, “Noa, 8 ans, ma vie dans la rue. Honnêtement, j’ai pleuré…”, peut-on lire en commentaire du reportage de Sept à Huit.

crédit : TF1

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Du côté des associations, l’heure est à l’action. Alors que cet hiver 2023/2024 marque une hausse significative du nombre de sans-abris en France, les députés et les militants veulent des solutions pérennes. Tous réclament une “politique pluriannuelle structurée, de la rue au logement”, rapporte Ouest France. Comment ? Avec la “volonté politique” et un renforcement des moyens sociaux.

Selon les militants, pour permettre aux SDF d’accéder à un logement durable et libérer ainsi des places dans les hébergements d’accueil, il faudrait produire plus de logements sociaux. En effet, depuis 2017, la France baisse sa production de logements sociaux, quand le nombre de demandeurs explose. D’après le député Insoumis William Martinet, “quand on affaiblit le maillon du logement social, on produit du sans-abrisme”. Dans le pays, certaines communes ne respectent pas les quotas de 25 % de logements sociaux.