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Les commandos des forces spéciales de l’US Navy vont être soumis à des tests anti-dopage


Dans un reportage sur la sélection des commandos marine diffusé en 2004 par France 2, le premier maître « Marius » [qui quittera la Marine avec le galon de maître principal, ndlr] avait été très clair avec les jeunes marins qu’il était chargé d’encadrer. « Ce n’est pas en vous dopant avec des cochonneries que vous serez beaucoup plus performants. 80% de votre réussite, ça sera la dedans [c’est à dire le cerveau, ndlr] », leur avait-il lancé, après avoir trouvé des produits énergisants lors dune revue de paquetage. « Quand on a vingt ans, on crache le tonnerre par devant et on pète les éclairs par derrière », avait-il aussi fait valoir.

Au sein des forces spéciales de la marine américaine [Navy Seal], l’usage de produits dopants [ou de « drogues améliorant les performances », appelées PEDs] était jusqu’à présent toléré. Ou, du moins, cela n’était pas un motif d’élimination pour les candidats au stage commando, contrairement à la prise de produits stupéfiants comme la marijuana, les opiacés et autres méthamphétamines.

Mais ce n’est donc désormais plus le cas, notamment après le décès, en février 2022, d’un marin lors de la « Hell Week » [la semaine de l’enfer], pendant laquelle les aspirants « Seals » doivent parcourir plus de 320 km en cinq jours [que ce soit à la nage ou à la course], tout en étant soumis à des épreuves toujours plus exigeantes et sans avoir pratiquement aucun temps de repos [si ce n’est cinq heures de sommeil…]. Ceux qui lâchent sont impitoyablement éliminés.

L’autopsie du marin avait déterminé que celui-ci était décédé des suites d’une « pneumonie bactérienne » qui n’avait pas pu être soignée à temps. Mais le médecin légiste avait aussi noté qu’il présentait une « hypertrophie cardiaque », probablement dû à la prise de testostérone et d’hormone de croissance, de telles substances ayant été retrouvées dans ses effets personnels.

D’où la décision que vient de prendre l’amiral Keith Davids, le commandant du « Naval Special Warfare » [NSW]. Ainsi, les commandos marine américains seront désormais soumis à des tests anti-dopage aléatoires, la prise de stéroïdes, d’hormone de croissance et de MSRA [modulateurs sélectifs des récepteurs androgéniques] étant interdite. Ainsi, 15% des membres d’une unités devront être testés tous les mois.

« Cette initiative […] est bien plus qu’une étape réglementaire : c’est un engagement ferme envers la santé, la sécurité et la préparation opérationnelle de chaque membre de la communauté » des forces spéciales de l’US Navy, a fait valoir l’amiral Davids, via un communiqué publié le 29 septembre.

La sanction prévue en cas de test positif sera lourde puisqu’elle se traduira par une procédure de « séparation administrative » visant le marin pris en faute, « soit pour violation des ordres, soit pour avoir commis une infraction grave ».





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