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Le ministère des Armées soutient la mise au point d’un nouveau système de guidage pour les missiles antichar


Certains modèles récents de missiles antichar disposent d’un mode dit « d’attaque par le toit » [Top Attack], c’est à dire qu’ils ont la capacité de frapper un blindé au niveau de sa tourelle, soit à l’endroit où il est le plus vulnérable. Mais encore faut-il que de tels engins puissent déjouer les contre-mesures que leurs cibles sont suceptibles de mettre en oeuvre [système de protection active, par exemple].

D’où le projet TAP [Top Attack Projectile], que vient de dévoiler l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis [ISL], à l’occasion de la quatrième édition du Forum Innovation Défense [FID], qui se tient du 23 au 25 novembre à Paris Expo, Porte de
Versailles.

Selon les explications données par l’ISL, le projet TAP vise à donner une trajectoire dynamique à une munitions donnée afin d’exploiter les vulnérabilités des blindages modernes, malgré les « nettes améliorations » qui leur ont été apportées au cours de ces dernières années.

« Les algorithmes de guidage du TAP, développés par l’ISL, permettent de réaliser des trajectoires d’attaque extrêmement précises par le toit et ils peuvent être adaptés pour attaquer les cibles avec d’autres angles », précise l’Institut de recherches franco-allemand.

En clair, une munition ainsi guidée sera en mesure d’avoir une trajectoire teminale à la verticale afin d’attaquer un char par le toit, sous tous les angles. Selon le ministère des Armées, qui cite un ingénieur de l’ISL impliqué dans ce projet, les premiers essais sont prometteurs puisqu’ils ont permis de « toucher des cibles avec une précision submétrique, inférieure à 40 centimètres du point d’impact prévu ».

Seulement, pour le moment, cela n’est possible qu’en ayant recours à la géolocalisation et la navigation par satellite [GNSS], toujours susceptibles de faire l’objet d’un brouillage… Aussi, « l’objectif à l’avenir est de s’en passer en embarquant une caméra et des algorithmes de tracking directement sur la munition guidée », explique un chercheur de l’ISL.

Selon le ministère des Armées, outre d’autres applications qu’il permet d’envisager [détection et poursuite de cible, par exemple], cet algorithme pourra s’intégrer à de « nombreuses armes », dont les drones, les missiles antichar et autres projectiles guidés. « L’ISL travaille actuellement avec des entreprises européennes et les armées françaises et allemandes pour adapter cette technologie aux divers contextes d’engagement », précise-t-il.





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