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« Le mépris envers les juges est le début d’un effondrement de la démocratie »


Lors de l’inauguration du Palais de justice de Rufisque, implanté au Pôle urbain de Diamniadio, à proximité de la Sphère ministérielle Habib Thiam, le Premier président de la Cour d’appel de Dakar et ancien procureur de la République, Amady Diouf a fait une mise au point.

Cela concerne en effet, les attaques injustifiées et critiques qui visent particulièrement es institutions judiciaires comme le Conseil constitutionnel et d’autres juges.

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Ainsi, a souligné Amady Diouf, « les dernières actualités nous donnent l’exemple saisissant du niveau d’incivilité et de déroute morale auquel les juridictions font face. L’une de nos juridictions les plus éminentes est traînée sans gants dans la boue par des acteurs qui aspirent dans le pays à des fonctions éminentes. Le mépris envers les juges dont il ne faut jamais rire ou se complaire, est le signe d’une faillite morale et le début d’un effondrement de la démocratie ».

 « Force est de souligner que nous exerçons nos offices dans un contexte où les institutions républicaines, particulièrement la Justice, subissent des attaques injustifiées et des critiques que nourrissent et entretiennent des positions partisanes et la méconnaissance profonde du mode de fonctionnement de la Justice », a-t-il encore noté, s’adressant à ses collègues qu’il a exhorté à « rester fiers d’un métier qui porte les fondations de la liberté et de l’ordre juste », rapporte le Quotidien.

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L’ancien procureur rappelle à ses collègues l’obligation aux professionnels de rendre la justice dans le respect de la loi applicable et dans le respect des règles. « Elle ne doit pas rendre service, ni tenter de contenter quiconque ou de chercher vaillamment à déplaire coûte que coûte, juste pour le plaisir de déplaire, a-t-il insisté.

« Rien n’est pire comme nous le rapporte l’histoire, qu’une justice rendue que dans le sens, pour ses auteurs, d’épouser l’air du temps ou dans le sens de rechercher une gloire personnelle du juge pour plaire à des éléments du groupe social les plus exaltés dans les réseaux sociaux juste pour bénéficier d’une aura médiatique ou populaire », a conclu Amady Diouf.

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