Le journaliste camerounais Joseph Essama menacé de mort : la liberté de la presse en danger
Le journalisme est un métier noble et essentiel pour une société démocratique. Malheureusement, au Cameroun, les journalistes font face à de plus en plus de menaces et d’intimidations, mettant en péril leur sécurité et la liberté de la presse. Joseph Essama, correspondant d’Africatopsuccess.com au Cameroun, est devenu la dernière victime de cette vague de violence.
Depuis plusieurs semaines, Joseph Essama reçoit des menaces de personnes inconnues. Ces menaces ont atteint un niveau alarmant lorsque le journaliste a reçu un appel anonyme le 6 septembre dernier, où l’interlocuteur a proféré des menaces de mort. Ces menaces ont été suivies par des tentatives de trouver Joseph Essama à son domicile à Yaoundé. Alors qu’il pensait que l’affaire était terminée, le reporter a de nouveau reçu des appels et des messages de menaces, exigeant qu’il cesse de publier des articles critiquant le régime de Paul Biya.
Joseph Essama est un journaliste reconnu pour son engagement et sa critique acerbe envers le système gouvernant. Récemment, il a publié plusieurs articles dénonçant la mauvaise gestion de la crise des enseignants par les autorités publiques. Il a également critiqué la déclaration du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, qui interdisait aux médias de faire des parallèles entre le Cameroun et les coups d’État en Afrique. De plus, il a dénoncé la tribalisation des recrutements dans certaines sociétés d’État, un phénomène qu’il considère comme une menace pour la cohésion sociale au Cameroun. Malheureusement, ces prises de position courageuses ont valu à Joseph Essama une convocation à la gendarmerie.
Le cas de Joseph Essama n’est malheureusement pas isolé. Selon l’ONG Reporters Sans Frontières, le Cameroun est l’un des pays les plus dangereux d’Afrique pour les journalistes. En janvier dernier, le journaliste Martinez Zogo a été enlevé et assassiné, mettant en évidence la violence à laquelle les journalistes camerounais sont confrontés. Malgré les pressions exercées par les ONG de défense des droits des journalistes, de nombreux journalistes continuent d’être intimidés, convoqués et auditionnés en raison de leurs prises de position courageuses dans les médias.
Il est impératif que les autorités camerounaises prennent des mesures immédiates pour protéger les journalistes et garantir la liberté de la presse. Les journalistes jouent un rôle essentiel dans la société en informant le public et en contribuant au débat démocratique. Leur sécurité et leur liberté doivent être garanties afin qu’ils puissent continuer à jouer leur rôle crucial sans craindre pour leur vie.
Les menaces et les intimidations auxquelles est confronté Joseph Essama, ainsi que de nombreux autres journalistes au Cameroun, sont inacceptables et mettent en danger la liberté de la presse. Il est temps que les autorités prennent des mesures concrètes pour assurer la sécurité des journalistes et préserver la démocratie dans le pays. La liberté de la presse est un pilier fondamental d’une société démocratique et doit être protégée à tout prix.
