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Le département d’Etat américain sort son rapport, le Sénégal prend cher


Le Sénégal se retrouve au centre des préoccupations internationales suite à la publication du rapport annuel du département d’État américain sur les pratiques des droits de l’homme pour l’année 2023. Les conclusions détaillées, rendues publiques il y a quelques heures, soulèvent de sérieuses inquiétudes concernant le respect des droits civils et politiques, la liberté de la presse ainsi que les conditions de vie des minorités dans le pays.

Le rapport, consultable sur le site officiel du département d’État américain, met en lumière une année préélectorale mouvementée marquée par une série d’incidents graves. Sur le front du respect de l’intégrité physique, le département d’État a dénoncé des cas d’homicides arbitraires ou illégaux, des traitements cruels et inhumains, ainsi que des conditions carcérales difficiles, voire potentiellement mortelles. Les responsables de ces abus, selon le rapport, sont principalement des agents pénitentiaires, des forces de sécurité ou des individus agissant en leur nom, qualifiés de « nervis« , sur la base d’informations crédibles.

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Les événements survenus lors d’émeutes et de manifestations impliquant les partisans de l’opposant Ousmane Sonko ont également été soulignés, notamment l’attaque au cocktail Molotov sur un bus Tata à Yarakh, ayant causé la mort de deux personnes. Le rapport pointe du doigt l’usage excessif de la force, les traitements cruels et dégradants en détention, ainsi que les enquêtes prolongées et rarement sanctionnées. La surpopulation carcérale est également un sujet préoccupant, illustré par l’exemple de la prison de Rebeuss, dépassant plus de deux fois sa capacité recommandée.

En ce qui concerne le secteur de la justice, le rapport met en lumière le manque d’indépendance de la magistrature, avec des juges susceptibles de subir des pressions de la part du gouvernement, notamment dans les affaires de corruption. Les conditions de travail des magistrats sont également critiquées, avec des charges de travail écrasantes, un manque d’équipements adéquats et des retards judiciaires fréquents.

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Les médias et la liberté d’expression ne sont pas épargnés, avec des arrestations de journalistes et des fermetures d’organes de presse, ainsi que des censures et des restrictions de contenu. Les rapports gouvernementaux locaux sont également influencés, avec un parti-pris pro-gouvernemental souvent observé dans les reportages. Enfin, le rapport met en lumière les difficultés rencontrées par la communauté LGBTQ+ au Sénégal, avec des cas de violence, de menaces et de discriminations signalés, ainsi que des obstacles à l’inhumation dans certains cimetières religieux.

Dans l’ensemble, le rapport du département d’État américain met en évidence une série de défis majeurs en matière de droits de l’homme au Sénégal, appelant à des réformes urgentes pour garantir le respect des droits fondamentaux pour tous les citoyens.

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