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Le Cameroun lance un ambitieux plan d’import-substitution pour stimuler l’économie locale


Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a annoncé lors de son discours à la nation le 31 décembre 2023, le lancement d’un Plan intégré d’import-substitution (Piisah). Trois mois plus tard, le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a dévoilé le rapport détaillé de ce plan, qui vise à dynamiser les secteurs agropastoraux et halieutiques du pays sur la période 2024-2026.

Le rapport révèle que le Piisah nécessitera une enveloppe de 1.371,54 milliards de Fcfa, répartis sur trois ans. Pour l’année 2024, un montant de 248,49 milliards de Fcfa est prévu, suivi de 511,63 milliards de Fcfa en 2025 et 611,42 milliards de Fcfa en 2026.

Le gouvernement s’engage à mobiliser les ressources nécessaires pour mettre en œuvre ce plan ambitieux. À cet effet, un fonds de soutien doté d’une enveloppe globale de 150 milliards de Fcfa sur la période triennale sera créé et géré par le ministère des Finances. Bien que les détails sur la source de financement et la gestion de ce fonds restent à préciser, il est envisagé qu’il soit intégré dans le budget de l’État sous la catégorie de « Compte d’affectation spéciale (CAS) ».

Le Piisah vise principalement à réduire les importations des produits agricoles et halieutiques de 40% entre 2024 et 2026. Les filières concernées comprennent le blé/farines locales, l’élevage bovin-laitier, le maïs, le mil-sorgho, le soja, le palmier à huile, le poisson et le riz.

Pour atteindre cet objectif, le plan se déploie selon trois axes majeurs : la sécurisation et l’aménagement des périmètres hydroagricoles, pastoraux et halieutiques ; l’amélioration de la production, de la transformation et de la commercialisation ; et enfin, l’amélioration de l’accès aux financements, aux marchés et à la formation gouvernance plan.

Bien que le Piisah soit un projet ambitieux, sa mise en œuvre réussie pourrait stimuler l’économie locale, renforcer la sécurité alimentaire et réduire la dépendance aux importations dans les secteurs agropastoraux et halieutiques du Cameroun. Toutefois, sa réussite dépendra de la mobilisation efficace des ressources et de la mise en place de politiques appropriées pour soutenir les filières concernées.





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