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L’armée de Terre définit des doctrines d’emploi pour les munitions téléopérées dans le cadre du projet Circaète


Comme le montre la guerre en Ukraine, les munitions téléopérées [ou drones « kamikazes »] sont désormais incontournables, que ce soit pour frapper dans la profondeur ou pour neutraliser des cibles dites d’opportunité… Ce que le conflit au Haut-Karabakh avait présagé. D’ailleurs, en France, cette capacité fut très vite identifiée comme étant essentielle par le Commandement des opérations spéciales [COS], celui-ci ayant exprimé le souhait de se l’approprier en 2021.

Depuis, la Direction générale de l’armement [DGA], via l’Agence de l’innovation de défense [AID], a lancé les projets Colibri et Larinae afin de développer des MTO de courte et de moyenne portée. La Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 en a fait une priorité, avec l’objectif d’en acquérir « au moins » 1800 exemplaires pour en doter l’armée de Terre.

D’où l’intérêt du projet Circaète, mené par les officiers stagiaires du cours « armement 2023-24 » de l’établissement de formation technique et scientifique de l’armée de Terre [EMSST – Enseignement militaire supérieur scientifique et technique].

Le 28 mars, ce projet de « munition téléopérée de moyenne portée » a fait l’objet d’une « restitution finale » devant le directeur de la Section technique de l’armée de Terre [STAT], l’État-major de l’armée de Terre [EMAT], la Direction générale de l’armement [DGA], le Service interarmées des munitions [SIMu] et de la Direction de la Maintenance aéronautique [DMAé].

Selon les brèves explications données par l’EMSST, ce projet a permis d’établir un « document unique de besoin » [DUB], lequel sera « particulièrement utile pour l’acquisition de ce cette capacité dans une avenir […] très proche ».

Mieux encore, Circaète a aussi servi à élaborer huit scénarios d’emploi opérationnel et de réaliser une « analyse fonctionnelle exhaustive de ce futur système d’arme ». Selon l’EMSST, les « élément clés » qui en sont ressortis « alimenteront les futures doctrines ».

« La comparaison de trois concepts architecturaux différenciés et la définition de niveaux d’emploi possibles ont amené à mettre en exergue des éléments discriminants relatifs à leur soutien, la formation et l’entraînement », précise l’EMSST, pour qui la « satisfaction du besoin opérationnel, au juste prix et également à temps, passe par un dialogue constructufs entre les opérationnels, la DGA et les industriels ».

D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont apporté leur appui à ce projet, dont MBDA, Nexter [ou KNDS France], Thales, EOS, Delair, Novadem, Aeromapper et Cerbair.

« Grâce à une forte implication des stagiaires et des nombreux mentors qui les ont appuyés, l’équipe intégrée dispose désormais d’une base documentaire d’une grande qualité pour poursuivre ses travaux », a conclu la STAT.

Photo : MTO « Mutant », développée par MBDA





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