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L’armée de l’Air pourrait envoyer des avions légers de renseignement VADOR dans la région Indo-Pacifique


Lors de l’examen du projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE], le général Stéphane Mille, avait évoqué le possible déploiement du futur EuroMale, le drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, dans les territoires et collectivités d’outre-Mer. Comme, du reste, la force aérienne royale néerlandaise [KLu], qui exploite des MQ-9 Reaper depuis l’île de Curaçao, dans les Antilles néerlandaises.

Cependant, dans son rapport sur la LPM 2024-30, le député Jean-Michel Jacques avait livré quelques précisions sur les projets de l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE], actuellement dotée de 12 MQ-9 Reaper, dont certains ont été portés au standard Block 5.

« Les conditions d’emploi du Reaper pourraient évoluer, puisque des réflexions sont en cours sur le déploiement d’un drone Reaper en Polynésie, ainsi que l’a souligné le général Yves Métayer, chef de la division emploi à l’état-major des armées, lors de son audition », rapporta M. Jacques.

Étant donné que l’opération Barkhane est terminée et que les forces françaises vont quitter le Niger, les MQ-9 Reaper de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque [ESRA] ont désormais une activité moindre que par le passé. D’où l’idée d’en déployer dans les territoires d’outre-Mer, d’autant plus que de tels appareils pourraient également être engagés dans des missions de surveillance maritime, des « évaluations opérationnelles » ayant été menées en ce sens par l’AAE.

Mais en attendant, le prochain théâtre d’opérations des MQ-9 Reaper français pourrait être le Levant, afin d’y mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] au profit de l’opération Chammal. L’un d’eux aurait même déjà été déployé sur la base aérienne projetée [BAP] H5 en Jordanie. C’est en effet ce qu’avance le dernier numéro de Raids Aviation. « Le premier drone doit être opérationnel dans le courant de l’été et un deuxième pourrait suivre », écrit le magazine. Pour le moment, l’État-major des armées [EMA] n’a fait aucune communication à ce sujet, pas plus que l’AAE.

Quoi qu’il en soit, l’envoi d’au moins un drone Reaper dans le Pacifique [Papeete ou Nouméa?] n’est pas pour tout de suite. Toujours selon Raids Aviation, qui tient l’information de l’AAE, il serait question d’y déployer des avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance »].

« Les Reaper nécessitent un minimum d’infrastructures pour les héberger ainsi qu’une bonne couverture satellitaire. Ces contraintes sont moins fortes pour les VADOR, dont la projection, par contre, est plus complexe car elle se fait par une série de sauts de puce [à moins de passer par la voie maritime] », explique Raids Aviation.

Par ailleurs, au regard des espaces immenses à couvrir dans le Pacifique, le VADOR dispose d’une autonomie limitée, celle-ci étant – si l’on se base sur celle du Beechcraft King Air 350 dont il est dérivé – de 2600 km.

Pour rappel, en août, les deux VADOR de l’AAE [un troisième a été commandé en 2020] ont rejoint la base aérienne de Cognac, où ils ont été affectés à l’escadron 4/33 « Périgord ». L’objectif « est de créer un pôle ‘renseignement’ en temps réel, favorisant ainsi la synergie et le partage d’expérience avec les équipages de drone Reaper de la 33ème Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque », avait-il été expliqué à l’époque.

Initialement, l’AAE devait disposer de huit VADOR… Mais cette cible a été réduite à seulement trois unités dans la LPM 2024-30.





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